Le mois d'octobre a été favorable aux vols d'insectes ravageurs. Le point en Côte-d'Or.
Les spécialistes le disent : jamais un mois d'octobre n'aura été aussi chaud que celui qui vient de s'achever. L'une des conséquences, en lien avec l'agriculture, a été la prolifération d'insectes de tout bord. « Les pucerons, et encore davantage les cicadelles, ont été particulièrement nombreux, avec des vols en conséquence », retrace Dimitri Deher, conseiller à la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or. Ces ravageurs, vecteurs de maladies (notamment jaunisse nanisante pour les pucerons et maladie des pieds chétifs pour les cicadelles), ont fait l'objet de nombreuses attentions de la part des agriculteurs. « Tout le monde a encore en souvenir les vols de pucerons de l'automne 2019, qui ont transmis la JNO dans de nombreuses parcelles d'orge d'hiver et de blé, diminuant substantiellement le rendement, jusqu'à plus de 50% par endroits », rappelle le technicien. Un agriculteur averti en vaut deux : les exploitants ont redoublé de vigilance face à ces menaces. « Il y a eu une forte communication de la part de la profession agricole pour protéger les cultures, de nombreux producteurs n'ont pas hésité à intervenir », poursuit Dimitri Deher. Le colza a lui aussi préoccupé les Côte-d'oriens : « les charançons et les altises étaient de sortie dans le même temps, des interventions ont été nécessaires. C'est un bonne nouvelle : les premiers tests Berlèse sont heureusement très rassurants, avec un très faible pression larvaire », relève le conseiller, voyant d'un bon oeil l'arrivée d'un temps « un peu plus » de saison. Des dégâts parfois importants sont malgré tout à déplorer dans des cultures de moutarde, traditionnellement semées entre le 25 septembre et le 15 octobre. Des re-semis ont été réalisés dans un certain nombre de cas, faute aux altises.
