Moissons
Les « sables » ont mieux profité

AG
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Loin d'êtres exceptionnelles, les moissons dans les terres sableuses ont terminé sur une note plutôt positive. Illustration à Perrigny-lès-Dijon.

Les « sables » ont mieux profité
Cyrille Decosne a fait un peu mieux que d'ordinaire dans ses blés et orges de printemps.

Ça y est, les moissons d'été sont terminées. Elles furent compliquées mais c'est passé. Confronté à des fenêtres météo plus que restreintes, Cyrille Decosne a « fonctionné » différemment en moissonnant à deux machines, à l'aide son ami Alexandre Noirot, de Sainte-Marie-sur-Ouche. « Ce n'était pas mûr chez lui alors il est venu m'aider avec l’objectif, aussi, de préserver la qualité de la paille. Je lui ai rendu la pareille par la suite », indique l'exploitant de Perrigny-lès-Dijon. À l'heure du bilan, sa campagne très pluvieuse s'avère plutôt positive, sans être exceptionnelle pour autant : « pour être bonne, il aurait déjà fallu passer entre la grêle, mais ça n'a pas été le cas. Toujours est-il que les fortes précipitations ont été mieux vécues chez nous, sur nos terres sableuses, qu'en plaine. Nous sommes moins déçus que nos collègues, par rapport à nos potentiels respectifs. En plus de rendements légèrement supérieurs aux dernières années, la qualité est globalement au rendez-vous, c'est bien ».

La surprise de l'orge de printemps

Grêlée à 25 % et impactée par le manque d'ensoleillement au moment de l'épiaison, l'orge d'hiver en variété Faro termine à 50 q/ha. Sans ces aléas, la barre des 60 q/ha aurait peut-être été dépassée et aurait donné satisfaction à l'agriculteur côte-d'orien. Le blé, grêlé quant à lui entre 9 et 15 %, affiche un rendement final de 60 q/ha, niveau de récolte qui n'avait plus été plus atteint depuis plusieurs campagnes sur l'exploitation, faute des sécheresses à répétition. Des trois variétés Absalon, Providence et Sphère, les meilleurs résultats ont été obtenus par la dernière citée. L'orge de printemps signe une moyenne satisfaisante de 62 q/ha, alors que 55, voire 50 q/ha sont généralement enregistrés. « C'est une belle surprise pour cette culture qui n'était pourtant pas très belle pendant une bonne partie du cycle… Elle s'est très bien refaite sur la fin », commente Cyrille Decosne. Celui-ci ne cultive plus de colza depuis la campagne 2015-2016 et n'en a donc pas récolté ces derniers jours, ce qui ne sera pas le cas dans un an : « en effet, je compte en refaire, nous préparons les terres pour les semis. J'avais arrêté à cause des problèmes d'altise, comme un certain nombre d'agriculteurs. Les nouvelles variétés, plus vigoureuses, semblent être mieux armées et donnent de bons résultats, c'est l'occasion de retenter ». Cyrille Decosne a également moissonné deux autres cultures, cette fois-ci en bio : « j'ai une partie de la ferme en AB depuis quatre ans, c'était la première fois que je faisais autre chose que de la luzerne. L'avoine donne 35 q/ha et le seigle 25 q/ha, je n'ai pas de recul ni de références en la matière mais cela me semble correct ». Du tournesol et du sorgho seront à leur tour récoltés d'ici plusieurs semaines, les champs concernés sont jugés « prometteurs » pour le moment.