Intempéries
Encore un gros orage sur l'Yonne

Berty Robert
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Mercredi 31 juillet, un orage violent s'est abattu sur la région auxerroise. Des dégâts sont, à nouveau, à déplorer dans l'agriculture et la viticulture mais c'est surtout l'accumulation des aléas climatiques auxquels le département a été soumis qui inquiète.

Encore un gros orage sur l'Yonne
Plusieurs exploitations ont vu leurs locaux inondés (capture d'image FDSEA 89)

Encore un, un de plus… un de trop ? Le département de l'Yonne a subi un nouvel orage fort dans la journée du 31 juillet, qui s'est notamment traduit par des dégâts en agriculture et viticulture, sur les zones de l'Auxerrois, du Chablisien et du Florentinois, au nord-est d'Auxerre. Certes, cet orage ne fut pas le plus violent de l'année mais ce qui préoccupe les représentants du monde agricole, c'est l'étonnante récurrence des aléas climatiques (gel, grêle, orages accompagnés d'inondation) qui ont frappé le département en 2024. « Des exploitants, déplore Damien Brayotel, président de la FDSEA 89, qui avaient déjà pris des orages avec 70 ou 80 mm d'eau en ont repris un beau paquet le 31 juillet, avec, même, un peu de grêle par endroits ». Et s'il n'y avait que la pluie ou la grêle ! Mais, en ce jour de fin juillet, l'orage aura aussi été venteux, entraînant des chutes d'arbres : « Certains éleveurs qui étaient tout juste sortis de la moisson se sont retrouvés avec des réparations à faire sur des clôtures, en raison des chutes d'arbres, pour être sûrs que les animaux ne se sauvent pas, ajoute Damien Brayotel, c'est usant, certains agriculteurs sont vraiment dépités et ne savent plus quoi faire. Ça leur tombe dessus tous les huit jours… » Du côté de la viticulture, ce dernier orage semble avoir fait des dégâts mais sur un périmètre plus réduit que ce qui avait pu être constaté précédemment, ce qui n'enlève rien au désappointement des viticulteurs touchés, comme le reconnaît Jean-Baptiste Thibaut, vice-président de la Chambre d'agriculture : « le secteur qui a été le plus touché, c'est du côté de Maligny, au nord de Chablis. Quelques vignes ont été bien impactées, mais pas sur de grandes superficies. Ailleurs, les dégâts n'ont pas été monstrueux. On n'est pas sur les niveaux de dégâts liés à l'orage de grêle de début mai, où entre 500 et 1 000 ha avaient été touchés ». Là aussi, on trouve néanmoins que ça commence à faire beaucoup…