Syndicalisme
Un travail à poursuivre

Chloé Monget
-

Si pour les visiteurs le Salon de l’Agriculture est un moment de détente, pour certains professionnels c’est une occasion d’avoir des engagements politiques à l’image d’Emmanuel Bernard, président de la FDSEA 58.

Un travail à poursuivre
Lors du Salon de l'agriculture, Emmanuel Bernard était présent notamment sur le site professionnel d'Interbev.

« Il y a beaucoup de public et de politiques réunis lors du Salon International de l’Agriculture (SIA) » détaille Emmanuel Bernard, président de la FDSEA 58, rencontré au SIA sur le stand d’Interbev. Pour lui, du côté du public, il y a eu « une véritable empathie envers la profession durant l’événement, avec des gens de plus en plus compréhensifs face aux contraintes du métier » et, du côté des politiques : « les rencontres successives ont permis d’avoir des promesses qui seront menées à bien prochainement ». Parmi elles, il a été évoqué, avec le ministre de l’Agriculture, un Plan de relance pour l’élevage. Emmanuel Bernard stipule : « des séances de travail vont être organisées pour préciser tout cela, car pour le moment il y a encore des inconnues sur la cible de ce Plan. S’il s’agit de l’élevage dans son ensemble ou de la production bovine uniquement ». Pour lui, cet engagement de l’État prouve une chose : « tout le travail mené jusque-là pour faire prendre conscience aux Pouvoirs publics que notre souveraineté est en danger – via une baisse du cheptel - commence à porter ses fruits. Il fallait expliquer que la consommation n’est pas l’origine de tous les maux, car même si elle a évolué, la filière a su s’adapter. En effet, pour nous, la problématique réside dans le fait que le nombre d’animaux abattus baisse sans cesse et que pour y remédier, l’importation (notamment depuis le Mercosur) a été autorisée ; un pansement sur une fracture, à mon sens. Les acteurs politiques rencontrés durant le SIA ont compris qu’un soutien devait se faire pour maintenir les élevages en France et donc conserver notre souveraineté alimentaire ».

Union Européenne

Ainsi, si Emmanuel Bernard considère que l’État français, via la voix du Président de la République, commence à prendre la mesure des enjeux, en proposant des engagements pour maintenir l’élevage en France, pour lui, le combat doit désormais se poursuivre au niveau Européen. « La sphère européenne est manifestement anti-viande. On voit bien que les éleveurs et toute la filière ne sont pas les bienvenus. Il y a donc encore des points à expliquer pour que cela change. Nous devons donc être incisifs avec Bruxelles ! ».