Coopératives Bourgogne-Jura
Un binôme engagé pour la coopération viticole

Ariane Tilve, Sébastien Closa
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Au sein de la Fédération des caves coopératives Bourgogne-Jura, un nouveau binôme assure la coprésidence. Deux jeunes vignerons ont été élus : la Saône-et-Loirienne Bénédicte Bonnet et le Jurassien Benoit Sermier ont été élus.

Un binôme engagé pour la coopération viticole
Bénédicte Bonnet, viticultrice en Saône-et-Loire (Crédit Michel Joly)

François Legros, président de la Fédération des caves coopératives de Bourgogne-Jura (FCCBJ) depuis 2019, a souhaité passer la main après quatre années d’investissement en faveur de la représentation, la défense, la promotion du modèle coopératif et le renforcement de la communication interne et externe. Un conseil électif s’est donc réuni en décembre à la cave des vignerons de Buxy, en Saône-et-Loire. Les représentants des caves coopératives ont souhaité jouer la carte du collectif en mettant en place une co-présidence. C’est donc un binôme homme/femme qui est aujourd’hui à la tête de la fédération : la Saône-et-Loirienne Bénédicte Bonnet et le Jurassien Benoit Sermier. Âgée de 44 ans, Bénédicte Bonnet a étudié les Arts appliqués et l’art médiéval avant de devenir architecte d’intérieur. Peu à peu elle s’est rapprochée de son Clunisois natal et du domaine viticole familial. En 2014 elle a décidé de reprendre l’exploitation. Les appellations qu’elle produit sont principalement en bourgogne côte chalonnaise rouge et blanc, mais aussi en aligoté, en Montagny premier cru et en crémant de Bourgogne.

Deux présidents très investis

Pour sa part, Benoit Sermier, 32 ans, exploite, avec son frère, Mathieu, 25 ha en AOC Arbois et Côte du Jura sur le domaine familial à Cramans. Convaincu depuis toujours par le modèle coopératif, il n’hésite pas à s’investir pour sa défense et sa promotion. Bénédicte Bonnet s’est investie dans le conseil d’administration de la cave de Buxy et à la FCCBJ. Le nouveau duo de président fait sens pour la viticultrice, parce que le collectif ne doit pas seulement se jouer dans la coopération, mais aussi au sein des institutions. Se partager les tâches dans un monde où tout va très vite, dans lequel les besoins, les sollicitations se multiplient, lui semble évident. De son côté, Benoit Sermier souhaite favoriser l’échange et la concertation avec son homologue bourguignonne pour définir ensemble les thèmes sur lesquels travailler cette année, sur le pôle communication ainsi que sur les volets social et juridique. La réglementation sur l’étiquetage des bouteilles, qui devait arriver en décembre mais a été reportée, figurera parmi les dossiers qu’ils suivront avec attention.