Formation
Parer les problèmes

Chloé Monget
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Le 25 janvier au Gaec Lurier - Ferme de Malicorne (à Colméry), la Chambre d'agriculture de la Nièvre proposait une formation sur les soins du pied avec initiation au parage pour les bovins. 

Parer les problèmes
Tous les participants de la formation ont pu s'essayer au parage sous l'oeil du Dr. vétérinaire Bertrand Gibe.

« Si un animal à un souci aux aplombs, il se déplacera moins, donc n'ira pas forcément manger ou boire. De ce fait, une incidence sur la croissance ou la reproduction peuvent avoir lieu ; engendrant donc des pertes économiques pour l'éleveur » stipule Charles Duvignaud, conseiller spécialisé bovins allaitant à la Chambre d'agriculture de la Nièvre, animant la formation du 25 janvier au Gaec Lurier à Colméry. 

Durant la matinée, la dizaine de participants à la formation a pu entrevoir l'anatomie du pied, l'origine des boiteries, les principales affections, les facteurs de risques, la gestion des boiteries ou encore la conduite à tenir dans ces cas-là. Charles Duvignaud précise : « le sabot n'est pas la seule origine des boiteries. En effet, parfois cela peut venir du reste de la patte ». Il rappelle également le rôle central des onglons : « un onglon postérieur externe supporte 18 % du poids total de l'animal, et un onglon antérieur externe 8 % du poids total de l'animal. Si cela est modifié, tout l'animal est déréglé »

Adapter les solutions 

En fonction des boiteries, infectieuses ou fonctionnelles, les leviers pour les contrer ne seront pas les mêmes. Pour le premier type, Charles Duvignaud détaille : « le parage peut être curatif mais également préventif ». Sur ce point Adrien Lurier (Gaec Lurier) réagit : « il y a quelques années nous n'avions pas de boiterie, et par un choix génétique malheureux, nous avons eu des vaches aux onglons déformés. Afin de ne pas avoir plus d'ennuis, nous nous sommes mis à effectuer un parage avant la mise à l'herbe ; car il est nettement plus compliqué d'attraper les animaux une fois au pré. Même si les problématiques ont été réduites, je pense qu'un parage une fois par an est un minimum et que finalement deux fois par an serait un plus ». Après l'aspect théorique, le parage pratique fut effectué par les participants, sous l'oeil expert du Dr. Bertrand Gibe, vétérinaire à Corbigny. Là, les échanges sont allés bon train, avec un mot d'ordre du docteur : « si vous ne vous sentez pas de réaliser le parage vous-même, ne le faites pas. Si vous avez un doute, ne touchez à rien »

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La formation a eu lieu au Gaec Lurier – Ferme de Malicorne à Colméry.