Le concours de Semur-en-Auxois se tient les 13 et 14 novembre, 180 animaux sont attendus malgré les contraintes sanitaires.
Tout le monde à Semur la semaine prochaine ! Le comité d’agriculture local donne rendez-vous pour son traditionnel concours de reproducteurs charolais sur deux journées. « Nous nous réunissons mercredi 13 et jeudi 14 novembre avec, normalement 180 animaux dans les allées, soit autant que les précédentes éditions », informe Jean-Luc Baudot, président de l'association organisatrice. L'éleveur de Pont-et-Massène espère de nombreux visiteurs, une belle présentation et surtout de belles ventes comme tous les ans, malgré les « complications » du moment : « il y a bien sûr le sanitaire, qui va impacter cette édition. Les directives que nous recevons nous dépassent et ont forcément un coût. En conséquence, certains éleveurs ont pris la décision d'amener moins d'animaux. Pour d'autres, il n'y aura tout simplement pas de participation. C'est malheureusement le contexte de l'année avec, en plus, des mois de pluie derrière nous et des cultures qui ne sont pas toutes récoltées à l'heure où je vous parle ».
Remise en jeu
Jean-Louis Riotte, vainqueur des deux prix d'honneur mâles en 2023, fera une fois encore le déplacement. Cet éleveur d'Angely, dans l'Yonne, participe à chaque édition avec le plein d'enthousiasme : « Tous les éleveurs aiment se retrouver ici, en compétition. Ce concours est ancré dans le temps ! Semur fait partie des grands rendez-vous de l'année avec Nevers, Charolles et Gueugnon ». En SCEA avec Jean-Baptiste Schrapfer, Jean-Louis Riotte emmènera sept veaux de l'année, trois femelles et un taureau, Sacha, l'un de ses deux mâles primés l'an passé. Phoenix, lauréat chez les adultes en 2023, devait lui aussi être de la partie mais restera finalement à la maison, après son titre de grand champion remporté le 26 octobre à Nevers.
« Enclencher du commerce »
Semur est une belle opportunité de réaliser du commerce, poursuit l'éleveur : « quand l'occasion se présente, c'est bien sûr l'idéal… Dans tous les cas, nous avons l'occasion de montrer nos animaux, c'est déjà un premier point pour pouvoir enclencher du commerce, que celui-ci se concrétise le jour J ou bien plus tard dans l'année ». À l'instar de ses collègues sélectionneurs, Jean-Louis Riotte regrette que la bonne tenue des cours des broutards ne se « répercute » pas dans le marché des reproducteurs : « nous en aurions pourtant besoin, avec toutes les charges qui ont explosé. Cette non-répercussion de nos factures sur les prix de vente est un peu une spécificité de nos métiers… Je pense d'ailleurs aux nouvelles règles sanitaires du moment, entre la FCO et la MHE : les éleveurs sont un peu perdus mais savent qu'ils doivent payer, dans un contexte climatique déjà compliqué et coûteux lui aussi ».