Alternance

Formations pour les métiers de la vigne et du vin

« Ces trois parcours sont faits pour répondre au besoin de main-d’œuvre des vignerons et aussi pour ouvrir les possibles aux candidats, et seront lancés le 9 octobre » souligne Aurélie Pradeau, directrice du Groupement d’employeurs insertion et qualification (GEIQ) viticulture Nièvre et Cher. Elle ajoute : « Cette diversification est réalisée en partenariat avec le CFPPA de Cosne-sur-Loire qui souhaitait relancer le BTS Viticulture Œnologie avec notamment comme support pédagogique le chai et la salle de dégustation (TDB n° 1660) ».

Trois pistes

« Toutes les filières sont en tension (BTP, hôtellerie, etc.), et les métiers de la vigne et du vin n’échappent pas à ce contexte. Je pense qu’une des raisons de cette situation est la méconnaissance de ces professions. En effet, les évolutions technologiques ont permis de les métamorphoser et nous sommes loin, pour la viticulture, d’un ramassage à la main. De plus, il est souvent oublié que dans ces domaines qu’il n’y a pas que des emplois saisonniers et des CDI existent ; cette idée tenace n’aide pas les jeunes à se projeter dans l’avenir. Pour toutes ces raisons, nous réalisons tous les deux mois des visites des domaines adhérents au GIEQ. En sus, il nous paraissait pertinent de proposer un parcours d’ouvrier polyvalent en viticulture, d’assistant maître chai et un BTS viti-œnologie pour les métiers de la cave ». Elle insiste : « Respectivement, il s’agit de CDD de 14, 6 et 20 mois débouchant forcément sur un CDI, car notre but est l’emploi stable : nous travaillons pour trouver le domaine ou l’entreprise qui correspond le mieux au candidat et vice versa. La formation en alternance est partagée entre 80 % dans le domaine et 20 % en cours. Là aussi, il est nécessaire de marteler que ces 20 % dispensés au sein du CFPPA sont majoritairement du travail appliqué, donc en extérieur et représente seulement 28 heures / mois soit une moyenne de 4 jours / mois. Je pense qu’il est important d’appuyer ce point car les personnes que nous accompagnons sont très souvent phobiques des bancs de l’école, je tiens donc à les rassurer sur nos formations qui privilégient largement la pratique. Pour rappel, l’alternant n’a pas à financer sa formation et il est également rémunéré au SMIC, y compris sur la période de cours. Afin de faciliter un peu plus l’accès à ces parcours, nous avons des leviers pour simplifier les déplacements et les hébergements des alternants ».

Insertion

Pour mémoire, le GEIQ est une association loi 1901 et devant juridiquement travailler avec 85 % d’un public en insertion pour être labellisé en tant que tel : « cela peut être notamment des personnes éloignées de l’emploi ou en reconversion forcée ainsi que des jeunes peu qualifiés. Notre objectif est donc de structurer l’emploi et son accès à tous ces publics. Ainsi, nous travaillons en partenariat avec le GAS 18 qui est un garage solidaire ayant mis en place des navettes de transports dans tout le Cher. En pratique, les salariés suivants nos formations peuvent faire appel à ce service, s’ils résident dans le département, afin de pouvoir se rendre dans les domaines ou les centres de formations et ce toute l’année, d’ailleurs nous sommes en relation avec la Communauté de communes du Cœur de Loire afin de mettre en place cela dans la Nièvre. En parallèle, nous faisons le lien avec des organismes tels qu’Action logement ou les bailleurs sociaux pour faciliter l’accès à des hébergements pour nos candidats qui viennent de toute la France ». Afin de faire découvrir les métiers de la vigne et du vin, le GEIQ organise une réunion d’information le 29 septembre, de 10 heures à 12 heures au CFPPA de Cosne-sur-Loire. Renseignements et inscriptions pour les nouveaux parcours : Aurélie Pradeau, directrice du GEIQ à apradeau.geiq@outlook.fr ou au 07 85 32 60 68.