Service de remplacement
Une convention MSA services de remplacement

Séverine Vivot
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Si certaines absences sont planifiées et permettent de transmettre les consignes de travail au salarié remplaçant, d’autres sont parfois impossibles à prévoir. Pour assurer la continuité de l’information, service de remplacement et MSA Bourgogne-Franche-Comté se sont associés pour créer l’application « Appli SR ». Une première en France, officialisée à Besançon, en marge du congrès FNSEA.

Une convention MSA services de remplacement
La convention a été signée par les représentants des comités Santé et sécurité des MSA de Franche-Comté et de Bourgogne (Jean-Pierre Valera à gauche, Jacques Ganna à droite et au centre le président du SR BFC, Laurent Ducray).

Lorsqu’un agriculteur s’absente de sa ferme et qu’un remplacement est nécessaire, il n’est malheureusement pas toujours choisi. MSA et Service de remplacement (SR) de Bourgogne-Franche-Comté ont œuvré à la mise en place d’une application sur smartphone qui facilitera le travail de l’agent de remplacement et qui permettra à l’agriculteur absent de donner des consignes claires. MSA et SR BFC ont signé une convention de partenariat lors du congrès de la FNSEA à Besançon le 28 mars. Laurent Ducray, président des SR BFC, ainsi que les responsables des comités paritaires Santé et sécurité au travail de la MSA, Jacques Ganne pour la Bourgogne et le docteur Jean-Pierre Valera pour la Franche-Comté ont inscrit dans la durée cette collaboration qui s’affiche dans une démarche de progrès. Le tout pour apporter sécurité aux agents de remplacement et sérénité aux usagers du SR.

Deux ans de réflexion

« C’est un travail remarquable qui a été fait entre les deux structures » explique Laurent Ducray. Engagées depuis près de deux ans, la réflexion et la collaboration pour sécuriser l’intervention des salariés dans les exploitations et veiller à la meilleure transmission possible des informations ont été mises en test sur sept exploitations de BFC. David Noël, responsable de la santé et sécurité au travail à la MSA de Franche-Comté, a expliqué comment, à terme, l’application fonctionnera. « L’agent entre son numéro de téléphone dans la page d’accueil. Il est dirigé sur l’exploitation sur laquelle il intervient. Il a ensuite plusieurs onglets qui lui indiquent les différents lieux de l’exploitation. On retrouve aussi des informations tels que les lieux où se trouvent les interrupteurs, le disjoncteur… Il retrouve la liste des travaux à effectuer et le temps correspondant en face, à titre indicatif évidemment, de même il peut renseigner lorsqu’il a fini tel ou tel travail. Ça permet à l’agriculteur d’être rassuré » commente David Noël en déroulant les possibilités de l’application. Laurent Ducray souligne que l’implication des administrateurs des SR et de la MSA a été totale pour le projet. « Nous nous sommes réunis en présentiel mais aussi en visioconférence pour mettre au point l’application. Nous avons pu bénéficier de l’expérience de Julien Breuillard, à l’époque chargé de mission à la MSA qui intervenait sur les exploitations agricoles en tant qu’agent de remplacement le week-end. Son apport a été très bénéfique. Pour la partie exploitant, c’était plus facile car nous avons rapidement pu mettre à l’essai l’application chez quelques administrateurs ».

Une transmission des consignes renforcée

Mickaël Paris, président des SR du Doubs a participé à la mise en place de l’application : « L’objectif, c’est aussi d’être plus dynamique pour nos agents. Les tableaux de consignes sont toujours utiles mais nous savons que leur écriture n’est pas toujours évidente. L’application oblige à être concis et il n’y a pas de soucis de relecture. Les agents sont souvent jeunes et apprécient l’outil, en tout cas pour ceux qui l’ont testé ». Pas de doute : l’application est un plus pour la sécurisation du travail mais aussi pour la transmission des consignes. Avant que les partenaires apposent leur signature en bas de la feuille, Sylvain Charles, président de la MSA de Franche-Comté a souligné : « C’est dans nos missions de faire plus. À ceux qui se demandent ce que la MSA leur apporte de plus que le régime général, voilà un bel exemple. Nous travaillons à améliorer le quotidien et pas seulement à prélever les cotisations. Si notre application fonctionne, elle sera reprise par les autres caisses de MSA parce que la mutualisation c’est aussi dans notre ADN ».