Le directeur de la Fédération territoriale Ouest des MFR de Bourgogne-Franche-Comté prend sa retraite dans quelques jours.
Le 22 décembre au soir, on change de directeur, à la Fédération territoriale Ouest des MFR BFC. André Planchenault fera valoir ses droits à la retraite et sera remplacé par Christine Jimenez. L’homme de 63 ans, qui a baigné dans le monde des Maisons familiales durant toute sa carrière, dresse avec nous un état des lieux et un bilan de santé de ces établissements où l’alternance est reine : « La région Bourgogne-Franche-Comté compte 29 MFR réparties en trois fédérations territoriales dont la nôtre, à l’Ouest, basée à Pouilly-en-Auxois. Nous accompagnons neuf maisons familiales dans l’Yonne, en Côte-d’Or et au nord de la Saône-et-Loire. Nos effectifs s’élèvent à 1 200 apprenants, de la classe de Quatrième au BTS. Ce niveau de fréquentation se maintient bien, voire même évolue favorablement depuis plusieurs années ».
L’apprentissage a la cote
André Planchenault observe notamment une augmentation du nombre d’apprentis : « nous n’en avions qu’une cinquantaine en 2017, lors de la création des Fédérations, sur l’ensemble de nos neuf MFR… Ils sont aujourd’hui 250 ! L’apprentissage est enfin reconnu comme une voie de réussite, le gouvernement a mis en place des mesures qui permettent son développement. À noter également, parmi les nouveautés de ces dernières années, le nouveau statut CFA des MFR, chaque MFR propose des formations par apprentissage. Par ailleurs, nous développons des formations continues pour adultes ». Les autres jeunes des MFR ont le statut scolaire : « ils sont aux environs de 950, ils représentent de loin la majorité de nos jeunes, avec des stages à effectuer tout au long de leurs cursus ». Le monde agricole est très bien représenté au sein des MFR, comme le fait remarquer le Côte-d’orien : « au sein de notre Fédération, les maisons de Villevallier, Étang-sur-Arroux, Semur-en-Auxois, Pouilly-en-Auxois et Quetigny proposent des formations en lien avec l’agriculture et l’élevage. Nous observons un net regain de fréquentation dans nos secondes professionnelles agricoles. Les jeunes viennent de tous les horizons, avec de plus en plus de hors cadre familiaux. Christine Jimenez, qui a une expérience de 23 années dans le monde des MFR, connaît bien les formations agricoles puisque l’ancien établissement qu’elle dirigeait dans l’Ain en propose ».
La boucle bientôt bouclée
André Planchenault habite aujourd’hui Quemigny-sur-Seine mais est originaire de Mayenne, où ses parents étaient agriculteurs : « j’ai moi-même étudié en MFR, dans ce même département ». Différentes missions dans plusieurs régions et même plusieurs pays lui ont été confiées ces dernières décennies. André Planchenault a d’ailleurs été à l’origine de la création de la première MFR en Mauritanie : « Oui, les MFR existent sur tous les continents ! Les formules sont parfois différentes de chez nous mais les parents sont toujours responsables des formations et l’alternance est toujours la base de l’enseignement. La création de cette MFR fait partie de mes meilleurs souvenirs de mon parcours professionnel. Un autre me tient particulièrement à cœur : celui de voir des parents et salariés prendre régulièrement des responsabilités au sein de notre beau réseau ».
Rendez-vous
Les MFR donnent rendez-vous au public lors des salons de l’orientation et de l’alternance qu’elles organisent le 13 janvier à Dijon (9 h 00-13 h 00) et 20 janvier à Montceau-les-Mines (9 h 00 16 h 00). Des portes ouvertes communes aux 29 MFR sont programmées le 3 février et le 9 mars.