PAT Val de Loire - Nivernais
La construction se poursuit

Chloé Monget
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Le 15 novembre une commission alimentation était organisée, à Varennes-Vauzelles, afin de poursuivre les travaux lancés pour établir le PAT (plan alimentaire territorial) Val de Loire Nivernais.

La construction se poursuit
Outre la DDT, la Chambre d'agriculture de la Nièvre ou encore les Communauté de communes, d'autres organismes et administrations étaient représentés lors de la commission, comme la Fédération des centres sociaux, le Secours populaire Nevers, les Legta de la Nièvre ou encore l'Agropôle du Marault.

Depuis son lancement (voir TdB n° 1739, 1750), les réunions se suivent pour établir le PAT (plan alimentaire territorial) Val de Loire Nivernais. L’une d’elles s’est tenue le 15 novembre, dans les locaux du Pays à Varennes-Vauzelles. Au programme étaient prévus une présentation et un échange autour du plan d’actions pour affiner ou repréciser certains points.

Parmi les éléments sujets à discussions, la vision précise du PAT a été demandée afin de préciser sa direction vers du bio, du conventionnel, du local, etc. Julien Jouhanneau, maire de Coulanges-lès-Nevers et vice-président de l’agglomération de Nevers, insiste : « l’important est la question de local et les pratiques vertueuses ». S’en est suivi des échanges sur la Loi Égalim et la loi Climat et Résilience qui encadrent la composition des repas via l’introduction de produits durables et de qualité. Afin de respecter cela, il a été évoqué, durant la réunion, l’utilisation de produits labellisés à l’image des IGP, AOP, AOC, Bio, etc. Ont aussi été cités quelques cahiers des charges à favoriser dans l’approvisionnement comme celui du label Rouge où la prise en compte de la notation BoviWell. Certains acteurs territoriaux présents ont insisté sur l’importance de faire connaître ces pans au grand public afin de répondre aux attentes sociétales en matière de bien-être animal, et afin de présenter l’élevage nivernais en « toute transparence ». Dans la même veine, il a été rappelé le soutien à l’abattoir de Cosne, notamment, comme un maillon indispensable pour l’établissement d’un PAT viable.

Engagement

La question des prix est ensuite venue s’ajouter aux débats. Sur ce point Martin Bloch, chef du service économie et entreprises à la Chambre d’agriculture de la Nièvre, insiste : « les repas élaborés avec les produits locaux ne doivent pas être occasionnels si l’on souhaite avoir un PAT pertinent à long terme. Les restaurations collectives doivent s’engager à la fois sur la fréquence mais aussi sur les prix pour que les producteurs ne soient pas mis en porte à faux ». Sur cette évocation, l’inverse a aussi été demandé ce qui a fait émerger une autre problématique : l’organisation de la filière maraîchère dans le département. Rémy Pasquet, maire de Saint-Martin-d’Heuille et vice-président du Pays Val de Loire Nivernais, soumet l’idée d’une plateforme de stockage commun afin de faciliter la réception et la distribution de ces denrées.

Connaissance indispensable

Toujours dans une optique de meilleure visibilité, la création d’une cartographie interactive des producteurs du territoire a été demandée. Là, les représentants de la Direction départementale des Territoires et de la Chambre d’agriculture de la Nièvre ont insisté sur le fait que de nombreux répertoires existaient déjà et pour la majorité étaient mis à jour tous les ans dont celui « J’veux du local 58 ». L’action envisagée serait donc d’encourager les exploitants à s’inscrire sur la plateforme actuelle. Pour la question de la sensibilisation auprès des scolaires, la DDT a signalé que seule la cuisine centrale Cœur de Loire est inscrite dans la démarche « Lait et Fruit à l’école » et a rappelé qu’uniquement 10 % de l’enveloppe européenne est utilisée en France sur ce volet. L’adhésion à la charte du programme national nutrition santé a été présentée comme autre moyen de sensibilisation. Guillaume Dupuits, directeur de l’Eplefpa Nevers-Cosne-Challuy, s’est dit prêt à accueillir un événement dans ce cadre, avec pourquoi pas : « un temps dédié aux scolaires – dont ceux liés à l’Éducation nationale – et un temps pour le grand public ». Pour conclure, la valorisation des produits locaux dans la restauration commerciale n’est pas encore envisagée à l’échelle du pays, mais Marie Roux, cheffe de projet alimentation et PAT Val de Loire Nivernais, précise : « le PAT de l’Agglomération de Nevers s’intéresse déjà au sujet notamment via l’instauration, par la ville de Nevers, d’un label Bien manger à Nevers ». Pour la suite, une priorisation des projets va être établie en fonction des souhaits émis par tous les participants à cette commission alimentation. Marie Roux conclut : « Le plan d’actions ainsi priorisé et alimenté sera soumis à l’approbation des élus du Pays Val de Loire Nivernais lors du comité de Pays de décembre ».