Rencontres fourrages Alysé
Des rendez-vous propices aux échanges

AG
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Les rencontres fourrages d'Alysé se sont tenues dans neuf fermes laitières réparties dans les cinq départements couverts par la coopérative. Deux exploitations de Côte-d'Or ont accueilli ces rendez-vous propices aux échanges.

Des rendez-vous propices aux échanges
Ophélie Collard, conseillère fourrages et Thibault Barithel, responsable de l'exploitation de l'Abbaye de Cîteaux.

Alysé vient d’organiser ses traditionnelles rencontres fourrages de fin d’année. « Ces rendez-vous sont toujours très instructifs, ils permettent d’aborder l’actualité et d’échanger tous ensemble sur certaines pratiques », rappelle Nicolas Michaud, éleveur à Pagny-le-Château et président de la coopérative. Deux demi-journées étaient proposées en Côte-d’Or : le 24 novembre à l’EARL des Fontenilles de Chamesson et le 28 sur l’exploitation agricole de l’Abbaye de Cîteaux.

Inspiration du sud

Le premier rendez-vous s’est notamment intéressé à l’introduction d’une fétuque élevée de type méditerranéen dans les prairies temporaires. « L’EARL des Fontenilles fait beaucoup pâturer. L’intérêt, avec ce type de fétuque, est d’obtenir une plante plus poussante en début de printemps et à l’automne, afin de compenser la baisse de production sur la fin du printemps et l’été », indique Ophélie Collard, technicienne à Alysé. Aucun résultat significatif n’est obtenu à ce jour sur cette fétuque : « les éleveurs n’ont pas encore le recul nécessaire pour l’évaluer. Cela ne fait que deux ans que cette plante a été semée. De plus, elle est mélangée avec d’autres espèces… L’idée est toutefois intéressante, les vaches pourraient pâturer plus longtemps en cas de bons résultats. Ce n’est qu’une idée mais des essais pourraient être menés sur ce sujet, au sein de notre coopérative ».

Cher mais efficace

Le second rendez-vous côte-d’orien s’est intéressé au séchage en grange de la ferme de l’Abbaye de Cîteaux. Ophélie Collard livre son analyse sur ce type d’équipement : « cet outil apporte de nombreux avantages, notamment sur la qualité du lait. C’est même le top dans le domaine… Les éleveurs qui sont équipés font souvent des fromages. En effet, du lait standard ne suffit pas pour assurer la rentabilité de ce dispositif qui nécessite de lourds investissements, malgré l’existence d’aides financières. C’est encore plus vrai en ce moment avec l’augmentation des coûts de construction et les tarifs de l’énergie ».

Du maïs plus tardif

Ces rencontres fourrages se sont aussi intéressées à l’ensilage de maïs. Alysé préconise l’utilisation de variétés plus tardives : « les récoltes se déroulent de plus en plus en août, avec les années chaudes que nous connaissons. Les 1 500 °C cumulés, nécessaires entre le semis et la récolte des variétés demi-précoces (les maïs semés actuellement chez nos adhérents), sont plus rapidement atteints. Opter pour des variétés plus tardives permettra de revenir à des dates d’ensilage plus classiques, courant septembre, avec à la clé, de meilleurs potentiels de rendement… Remplir son silo par une température moins élevée est également un autre avantage des variétés demi-tardives ».