Élevages ovins
Un sacré coup de pouce

AG
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Le Conseil départemental soutient de manière très importante la création et l’augmentation de cheptels ovins en Côte-d’Or.

Un sacré coup de pouce
L'aide du Département peut atteindre 15 000 euros HT par élevage.

Malgré une diminution des troupes ovines, le nombre de brebis repart à la hausse dans le département. « Nous sommes aux environs de 42 000 animaux, l’augmentation est légère mais certaine, après un petit fléchissement ces dernières années », observe Aurore Gérard, conseillère en élevage ovin à la Chambre d’agriculture. Selon la technicienne basée à Créancey, plusieurs éléments expliquent cette nouvelle dynamique : « comme chacun sait, le contexte redevient favorable avec des cours rémunérateurs, cela a forcément un impact dans la filière. Il existe aussi une aide du Conseil départemental qui fait ses preuves chaque année et qui mérite d’être mentionnée : je fais référence ici au dispositif nommé  “création et augmentation des cheptels” ».

Jusqu’à 35 %

Les éleveurs qui souhaitent créer un cheptel ou augmenter leur troupe sont donc concernés, comme l’explique Aurore Gérard : « plusieurs points sont à retenir pour bénéficier de ce dispositif. L’accroissement du cheptel doit être au minimum de 20 brebis ou agnelles allaitantes. L’aide s’élève à 30 % du montant hors taxes pour l’achat ou l’estimation de renouvellement interne dès la première brebis acquise, sachant qu’une bonification de 5 % est prévue pour les animaux inscrits ou inscriptibles. Pour les JA, un taux unique de 35 % est appliqué. Le plafond d’aide pour l’acquisition d’animaux est de 15 000 euros hors taxes. Cette aide est spécifique à la Côte-d’Or. Avec un tel taux, elle laisse place à de nombreuses possibilités ! ». Parmi les autres critères d’éligibilité, chaque porteur de projet s’engage à pérenniser son activité pendant au moins cinq ans. Dans un délai de 30 mois, chaque éleveur s’engage à détenir au moins 80 ou 120 brebis mères primables (80 pour ceux ayant un autre atelier de production ou de transformation, hors grandes cultures et 120 pour les éleveurs possédant uniquement un système d’exploitation ovin ou polyculture-ovin). Les éleveurs ovins lait et caprins sont aussi concernés par ces soutiens, avec des seuils légèrement différents.

Mais aussi

Un autre dispositif du Conseil départemental est sollicité chaque année par les éleveurs ovins et caprins : celui-ci s’intéresse à de « petits investissements » jusqu’à 5 000 euros, subventionnés jusqu’à 40 %, tels que de matériel de contention ou autre matériel spécifique (tout ce qui peut diminuer la pénibilité du travail ou améliorer le bien-être des animaux : pédiluve, sécateur électrique, baignoire, distributeur automatique de concentrés, pompe doseuse avec régulateur de pression, râtelier, tapis d’alimentation, case d’agnelage, nourrisseur, parc de contention, bac à eau…)(1).

Le mot du président

Pour Julien Pané, président du syndicat d’élevage ovin, « les deux dispositifs confondus devraient représenter une trentaine de dossiers sur l’année 2022. Ce soutien du Conseil départemental est un réel atout pour dynamiser la filière en Côte-d’Or, nous remercions de tout cœur nos politiques et espérons que cette aide perdure le plus possible dans le temps ! ».

 

Note : (1)  Renseignements : 06 87 85 06 99, aurore.gerard@cote-dor.chambagri.fr.

Zoom formation
14 adhérents du syndicat d’élevage ovin ont participé à une formation dédiée aux mammites et aux boiteries.

Zoom formation

Quatorze adhérents du syndicat d’élevage ovin ont participé à une formation dédiée aux mammites et aux boiteries le 1er décembre à Créancey. « Ces deux problématiques sont particulièrement importantes dans les élevages, le conseil d’administration du syndicat avait décidé de se pencher sur la question en invitant un spécialiste », informe Aurore Gérard. Pascal Messin, vétérinaire en Lorraine, est venu partager ses connaissances avec les éleveurs côte-d’oriens : « Le but de la journée était d’analyser ces différents problèmes, pour ensuite pouvoir agir et tenter de les résoudre. L’objectif est aussi et surtout de transformer l’approche curative en prévention, pour faire en sorte que ces problèmes ne se reproduisent plus à l’avenir. Si j’avais un conseil à donner à un éleveur ? Qu’il ne soit pas animé par la routine du quotidien, qu’il ne s’habitue pas à ces pathologies. Il ne faut pas avoir peur de remettre en cause ses techniques, sa conduite d’élevage et ses habitudes ».