Prévention
Face au risque d'embrasement du foin, l'importance des sondes connectées
Le risque d’incendie lié à la surfermentation du foin entreposé est bien réel. Le négliger, c’est s’exposer au risque d’incendie.
La fermentation du foin provoque de nombreux incendies dans les exploitations agricoles. Le phénomène de combustion spontanée concerne le stockage des bottes de foin et de paille, qu’elles soient à l’extérieur ou stockées dans un hangar.
Comment éviter les incendies liés à la surfermentation ?
Jusqu’à 45 degrés, la fermentation est considérée comme normale, mais le danger survient dès 55 degrés. Avec l’humidité du foin, bactéries et moisissures se développent et augmentent la température de la matière stockée jusqu’à son point d’inflammation. « Sur notre exploitation, explique Jean-Pierre Gros, président de la Fédération des caisses locales Groupama du Jura, exploitant agricole et utilisateur des sondes à fourrage connectées, on a toujours surveillé la température des bottes de foin avec une sonde manuelle, pas très pratique d’utilisation. Il y a quelques années, j’ai participé à un test grandeur nature concernant les sondes connectées, créées par l’entreprise HayTech, basée dans le Jura. Le test a été immédiatement concluant ! Ensuite, Groupama a développé l’application Gari qui intègre les sondes connectées et d’autres services très pratiques au quotidien pour les exploitants ».
Alertes SMS
« Le système est simple ! poursuit l’agriculteur jurassien. J’installe quelques sondes dans des bottes de foin. Si une botte s’échauffe, je suis informé grâce à un sms envoyé sur mon téléphone, 24 heures sur 24 ! Dans ce cas, je peux sortir la botte dès 60 degrés, et si la température monte à 70 degrés, il vaut mieux prévenir les pompiers car la température continue de monter… Il faut bien sûr connaître son plan de stockage pour sortir rapidement la botte en surchauffe. C’est un dispositif rassurant pour les agriculteurs ! »
Des règles de prévention pour éviter les incendies
- Éviter d’entreposer du fourrage humide ou mouillé
- Inspecter le fourrage stocké pour déceler vapeurs, odeurs de brûlé ou noircissures…
- Limiter le stockage à 1 000 tonnes par bâtiment
- Stocker la paille dans des bâtiments clos et aérés ou dans un hangar sans électricité
- Faire contrôler régulièrement l’installation électrique
- À proximité, interdire le stationnement de véhicules à moteur et les travaux par points chauds
- Installer une réserve d’eau pour les pompiers (poteau d’incendie, bassin…)
