Financements agricoles
Une réflexion collective

Chloé Monget
-

Le 20 février une réunion de réflexion était organisée entre le Groupement d’utilisation des financements agricoles de la Nièvre (Gufa 58) et la section bovine de la FDSEA 58. L’occasion de pointer des dossiers pouvant être financés par le groupement.

Une réflexion collective
Des essais sur fourrage ont été évoqués comme étant une piste possible dans le cadre d'un financement du Gufa.

C’est dans les locaux de la Chambre d’agriculture de la Nièvre, le 20 février, que la réunion de réflexion entre le Groupement d’utilisation des financements agricoles de la Nièvre (Gufa 58) et la section bovine de la FDSEA 58 avait lieu. Ainsi, Florian Guyard, président du Gufa, a présenté les conditions de financement dans le cadre des candidatures spontanées. Il précise : « En plus de ces dernières, nous ouvrirons également des appels à projets durant les années à venir ». Pour rappel, le Gufa permet de financer des projets collectifs agricoles.

Structuration

Durant la rencontre, la section bovine de la FDSEA 58, représentée par Romaric Gobillot, était invitée à cibler ses projets collectifs. Ainsi, les échanges ont fait émerger de nombreux sujets pouvant prétendre à un financement du Gufa. Parmi eux, ont été abordés le traitement de l’amiante sur les toits de stabulation ou encore la prise en charge du raccordement de bâtiment photovoltaïque. Ensuite, les échanges se sont poursuivis sur l’animation de filière afin d’organiser et coordonner les liens entre les divers acteurs de la filière bovine. Romaric Gobillot développe : « Nous avons des échos comme quoi Intermarché souhaiterait s’approvisionner en local. Mais pour que cela soit viable il faut une personne référente afin de faire lien avec les éleveurs et aussi pour gérer la contractualisation, indispensable pour une rémunération juste » et ajoute « il faut que la valeur revienne à l’élevage ».

Aborder l’avenir

L’enjeu des fourrages anima ensuite les discussions. Romaric Gobillot explique « les récoltes sont de plus en plus en tension, selon les conditions climatiques, avec des besoins de plus en plus grands ». Face à ce constat, il pointe que « le financement d’essais spécifiques au fourrage dans notre territoire permettrait d’avoir de nouveaux atouts pour faire face à l’avenir ». De fil en aiguille, l’accès à l’eau est alors mis sur la table : « c’est de plus en plus problématique. Je pense que dans le cadre d’un projet collectif, une réserve collinaire ou tout autre système peut être envisageable pour des élevages voisins ». Là, Romaric Gobillot, rappelle : « nous devons faire redescendre aux exploitants cette voie possible pour un financement du Gufa. Je pense que des réunions cantonales pourraient rassembler nombre d’exploitants sur ce sujet ». Florian Guyard rebondit : « il faut trouver des groupes soudés afin qu’ils puissent aller au bout des démarches, car, ce genre de projet d’envergure demande un certain engagement de la part de tous ceux impliqués. Il est clair qu’à plusieurs nous sommes plus forts, mais cela est aussi parfois complexe de s’entendre. Dans tous les cas, le Gufa est là pour soutenir les projets collectifs les plus pertinents en matière agricole sur notre territoire ». Ce principe de concertation est aussi proposé aux grandes cultures, au maraîchage ainsi qu’aux organismes représentants de la profession.

Renseignement auprès de Carole Simon (conseillère transmission, foncier, juridique, urbanisme de la Chambre d’agriculture) à carole.simon@nievre.chambagri.fr et dossier de candidature : https://bourgognefranchecomte.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Bourgogne-Franche-Comte/061_Inst-Bourgogne-Franche-Comte/CA58/accueil/dossier_candidature_vierge.pdf