Assises de l'agrivoltaïsme
Les projets agricoles avant tout

Christopher Levé
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Le vendredi 2 décembre ont eu lieu les assises de l'agrivoltaïsme, organisées par la FFPA (fédération française des producteurs agrivoltaïques), à Auxerre. L'objectif était de mettre l'agrivoltaïsme au centre des discussions, à travers des projets qui font de l'agriculture le centre de leurs projets. 

Agrovoltaïsme
Les assises de l'agrivoltaïsme, organisées par la FFPA, ont eu lieu le vendredi 2 décembre, à Auxerre.

« L’idée de la journée était de mettre en avant la vision que l’on porte de l’agrivoltaïsme, de mettre en avant les projets des agriculteurs, de mettre en avant le travail de nos adhérents auprès d’un public, et tout simplement de montrer qu’il y a un collectif d’agriculteurs, de développeurs et d’entreprises diverses qui se sont réunis autour d’une charte de bonne valeur, de ce que doit être l’agrivoltaïsme, et qui depuis un an, sans attendre un cadre légal, ont décidé de faire de l’agrivoltaïsme pas n’importe comment, en mettant au cœur de l’agrivoltaïsme les projets agricoles pour que cela ait du sens », lance Quentin Hans, chargé de développement et de communication à la FFPA (fédération française des producteurs agrivoltaïques).
C’est dans cette optique que la FFPA (une fédération nationale qui compte 70 adhérents représentant environ un millier d’agriculteurs ayant des projets agrivoltaïques à l’ébauche ou en cours) a organisée, le vendredi 2 décembre à Auxerre, les assises de l’agrivoltaïsme.
« Aujourd’hui, il y a une vision de l’agrivoltaïsme portée par la FFPA qui consiste à dire qu’il y a de la place pour tout le monde, tous les projets », continue Quentin Hans. « On est confronté à un texte de loi, qui va arriver, qui s’inspire de la définition de l’agrivoltaïsme de l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Notre enjeu c’est de dire que l’encadrement est nécessaire, voulu par le monde agricole, mais, donnons un cadre, qui permette en son sein à tous les acteurs, agriculteurs comme développeurs, d’expérimenter, d’innover, d’avoir une diversité de projets dans leur taille, leur technologie, leur culture, leur élevage, qui permet de s’adapter autant que possible à la réalité du monde agricole ».

Des projets de territoire

Pour la FFPA, l’idée est également de travailler avec les territoires. « Lors de cette journée, on a eu une table ronde qui s’appelait : comment faire d’un projet agrivoltaïque un projet de territoire ? Un projet d’énergie renouvelable est un projet de territoire, parce qu’on impacte la vie des gens, souvent en milieu rural. Alors il faut faire les choses correctement, en travaillant avec les Chambres d’agriculture, les DDT, les départements, les régions, les communes, les intercommunalités… pour trouver la meilleure mouture du projet », explique Quentin Hans.
Il souligne l’importance de la concertation des administrations, des collectivités locales et territoriales pour favoriser l’acceptabilité du projet. « C’est important car derrière, c’est la sérénité des agriculteurs qui est en jeu ».
L’après-midi était consacrée à des retours d’expériences de projets : un d’EDF en culture de luzerne, un de Photosol en élevage ovin sur friches agricoles et un de Valéco en élevage ovin sur parcelles agricoles en lien avec un lycée agricole. Trois typologies de projets différentes avec des retours différents mais un même but : « travailler en commun pour installer des projets qui valorisent le travail des agriculteurs, qui valorisent l’agriculture et qui valorisent les territoires ».