Eau
Le rapport du député nivernais Patrice Perrot présenté à l'Assemblée nationale

Berty Robert, avec communiqué
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Le 28 juin, Patrice Perrot, député de la seconde circonscription de la Nièvre, a présenté son rapport sur la gestion de l’eau pour les activités économiques en France à la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.

Le rapport du député nivernais Patrice Perrot présenté à l'Assemblée nationale
Les 15 et 16 mai derniers, Patrice Perrot (au premier plan) avait accompagné une délégation de parlementaires sur une exploitation agricole à Charrin, dans le sud de la Nièvre.

Dans le numéro 1732 de Terres de Bourgogne, paru le 19 mai dernier, nous nous étions fait l’écho de la visite d’une délégation de parlementaires dans le département de la Nièvre, initiée par le député local Patrice Perrot. Ce dernier était en charge d’une mission d’information sur la gestion de l’eau pour les activités économiques, lancée par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Dans ce cadre, cette mission s’est notamment penchée sur le secteur de l’agriculture et, le 28 juin, Patrice Perrot a rendu son rapport. Celui-ci examine la politique de l’eau en France et ses implications face au changement climatique. La deuxième partie du rapport se concentre sur les défis des secteurs économiques liés à l’eau. L’agriculture est fortement touchée par le changement climatique et des mesures d’accompagnement sont nécessaires pour soutenir sa transition agroécologique. L’irrigation de précision, le stockage de l’eau et l’adoption de pratiques agricoles durables sont soulignés. Des opinions divergentes existent entre Patrice Perrot et le second rapporteur (le député de Charente René Pilato) concernant les retenues de substitution pour le stockage de l’eau, mais il est souligné que les arrêtés de restriction d’eau doivent tenir compte de l’importance de l’agriculture pour la souveraineté alimentaire.

Concilier, adapter, préserver

Le rapport met en évidence la nécessité de concilier les enjeux de gestion quantitative et qualitative de l’eau, d’adapter les mesures au changement climatique et de prendre en compte les besoins des différents secteurs économiques tout en préservant la ressource. Pour améliorer la gestion de l’eau pour les activités économiques, le rapport propose d’étendre le réseau de surveillance des ressources en eau, d’utiliser des solutions fondées sur la nature telles que la désimperméabilisation des sols et la végétalisation des villes, et d’améliorer la qualité de l’eau en favorisant l’agroécologie et l’agriculture biologique. « Je suis déterminé, conclut Patrice Perrot, à convaincre le Gouvernement ainsi que les autres parlementaires de répondre à ces enjeux capitaux. Les propositions du rapport me semblent équilibrées, concrètes tout en soulignant l’urgence de la nécessité d’une gestion durable et juste de l’eau. Ceci passera inévitablement par la sobriété, la préservation des milieux et une gouvernance efficace pour construire un avenir où l’eau est protégée, respectée et utilisée de manière responsable ».