EPL Nevers-Cosne-Plagny
Un nouveau directeur

Chloé Monget
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Après le départ en retraite de Jean-Marie Baillard, Guillaume Dupuits a pris le relais de ses fonctions à la tête de l'EPL Nevers-Cosne-Plagny ; présentation. 

 

Un nouveau directeur
Guillaume Dupuits a pris ses fonctions le 30 août.

« Je suis issu d’une famille d’éleveur et de ce fait le monde agricole m’a toujours intéressé » détaille Guillaume Dupuits, 46 ans, qui prend la tête de l’EPL Nevers-Cosne-Plagny suite au départ en retraite de Jean-Marie Baillard. Engagé dans l’enseignement depuis 2000, en démarrant comme directeur d’exploitation dans un lycée agricole, il stipule : « je n’ai jamais eu comme projet de m’installer comme agriculteur, mais j’ai pu rejoindre l’enseignement agricole et je m’y suis épanoui ».

Rôle multiple

Pour lui, l’enseignement agricole « sert vraiment à quelque chose » via « ses cinq missions principales qui sont la formation, l’insertion, l’animation de territoire, l’innovation et la coopération internationale ». Il ajoute : « il faut de tout pour tenir ces établissements. Nous devons à la fois être formateurs et acteurs du territoire. C’est un système complet et intéressant, à mon sens ». Si son inclination pour le monde agricole et son enseignement est donc certaine, il évoque une autre facette indispensable pour avancer : « le travail collectif ». « Nous avons tous des compétences différentes, et l’équipe de direction est là pour insuffler une dynamique commune pour le bon fonctionnement de l’établissement tout en laissant les professeurs gérer leur rôle ».

Travail collectif

Pour l’avenir de l’EPL, il dit « s’inscrire dans la continuité avec l’apport d’un nouveau regard. J’ai en vue de conforter la formation tout en augmentant l’attractivité de certains pôles comme pour la viticulture par exemple. Je suis convaincu qu’il est nécessaire de s’appuyer sur les compétences de chacun afin de mener à bien notre trajectoire de pourvoyeur de main-d’œuvre dans un secteur dont la demande est croissante. La force de nos sites répond aux besoins scolaires, professionnels et ceux du territoire, le tout par la formation qu’elle soit des jeunes ou des moins jeunes ». Il complète : « Si ce travail doit s’effectuer en interne, avec les équipes pédagogiques, il doit aussi se faire avec les partenaires, via des liens et des échanges afin d’aller plus loin dans nos actions ; rien n’est possible si nous sommes seuls ». Pour donner un exemple, il explique : « nous nous engageons dans la réflexion pour accompagner la mise en œuvre des Projets Alimentaire Territoriaux (PAT), pour trois ans. Ainsi, avec les équipes, il s’agit de faire bouger le système alimentaire local en favorisant un approvisionnement local et de qualité en restauration collective. Ce lien entre enseignement et territoire met donc encore une fois l’agriculture au centre des discussions, car elle a un rôle central dans la société. De plus, nous sommes dans un contexte économique et social complexe. Et je pense que les établissements d’enseignements agricoles ont un rôle à jouer pour trouver les clefs de réponses à ces enjeux au travers de nos formations ».

Valorisation de tous

Si la cohésion avec les partenaires est donc importante pour Guillaume Dupuits, celle entre les établissements de la région l’est tout autant : « on peut apprendre des uns et des autres, toujours dans une optique d’amélioration collective ». Pour parvenir à cela, il rappelle l’engagement de l’EPL de Nevers-Plagny-Cosne dans un nouveau dispositif régional : les campus du vivant (voir TDB n° 1749 ou https://www.agribourgogne.fr/articles/14/09/2023/Les-Campus-du-vivant-sont-lances-91741/). Si le travail des équipes pédagogiques et celui avec les partenaires doivent être valorisés pour faire connaître les formations proposées dans l’enseignement agricole, le travail des élèves doit également être mis en exergue : « Je pense qu’il est important de mettre leur engagement au cœur de nos établissements, car sans eux, nous ne sommes pas grand-chose d’autant plus qu’ils sont l’avenir de nos professions agricoles – ou étroitement liées ». Il conclut sur un défi à relever : « L’enseignement agricole est reconnu car il a fait ses preuves, mais nous devons mieux le faire connaître, au sein des collèges notamment. À nous d’aller vers les autres pour expliquer nos missions et d’ouvrir nos portes aux visiteurs curieux afin de faire évoluer nos effectifs ».