Céréales
La filière se mobilise sur la décarbonation

D'après communiqué
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Le Comité régional des céréales de Bourgogne-Franche-Comté (CRC-BFC) s’est réuni récemment à Cottier, dans le Doubs. Les échanges ont été centrés autour de la décarbonation.

Instance de dialogue officielle, inscrite dans le Code rural, le CRC-BFC compte 24 membres représentatifs de l’ensemble de la filière. Ils ont pour mission d’analyser la conjoncture régionale et d’évoquer les sujets d’avenir. Le comité est présidé par l’agriculteur côte-d’orien Jacques de Loisy. L’État est représenté en son sein par Marie-Jeanne Fotré-Muller (Draaf BFC). L’agriculture compte pour 20 % des émissions de Gaz à effet de serre (GES), juste derrière les transports (31 %). L’objet de ce CRC était de faire le point sur les leviers qui peuvent permettre de réduire l’empreinte carbone de toute une filière, du champ à l’assiette, avec un triple objectif :

– contribuer à la réduction des émissions de GES

– garantir la souveraineté alimentaire

– continuer de créer de la valeur sur l’ensemble de la filière

Enjeu de l’amont

Tant sur les céréales que sur les oléoprotéagineux, l’enjeu carbone est avant tout un enjeu de l’amont agricole, avec une part d’émissions de carbone de 70 % sur la globalité de ces deux filières, les 30 % restant relevant des industries agroalimentaires de première et deuxième transformations. Les leviers amont sont nombreux : réduire la consommation des engins agricoles, optimiser les dosages d’azote minéral, introduire des légumineuses ou d’autres cultures à faible besoin en azote dans les rotations, augmenter la quantité de biomasse restituée par les couverts végétaux. Du côté de l’aval, les leviers s’appuient sur les catégories les plus émettrices de la 1re et 2è transformation (transports, consommation d’énergie, utilisation d’emballages…) Par ailleurs, pour répondre à des besoins croissants de nombreux secteurs d’activité en énergie décarbonée, l’agrivoltaïsme, les biocarburants et la méthanisation sont des leviers majeurs aux mains de la profession agricole. Soucieuse de répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux, la profession agricole reste néanmoins attentive à la rémunération de ses efforts en faveur de la décarbonation. Il en va ainsi de la méthanisation (quels retours des crédits carbones aux producteurs ?) et des exploitants engagés dans des démarches extensives et donc peu émettrices de GES ?