Chambre d'agriculture

Il y a du changement au pôle productions végétales

À 39 ans, Njaka Ralaizafisoloarivony est le nouveau conseiller en productions végétales à la Chambre d’agriculture de l’Yonne. Originaire de Madagascar, c’est dans son pays qu’il commence ses études supérieures, jusqu’à l’obtention de son diplôme d’ingénieur agronome. Après une expérience comme enseignant, toujours dans son pays natal, Njaka Ralaizafisoloarivony se voit offrir l’opportunité de rejoindre la Tanzanie, pour poursuivre ses études. « Là-bas, je fais un autre Master, toujours dans cet univers de l’agronomie. J’ai toujours travaillé sur l’aspect du sol, j’ai toujours eu un intérêt particulier pour ce sujet ».
Après l’obtention de son diplôme en 2011, il enseigne à nouveau quelque temps, avant de partir en Europe, à Gand, en Belgique plus précisément. Nouveau pays, nouvelle ville et nouvelles études pour le Malgache. « J’y fais un autre Master (de 2014 à 2022), une nouvelle fois sur cette thématique de l’agronomie du sol. Puis, entre 2018 et 2022, je décide de passer mon Doctorat en sciences agronomiques et ingénierie biologie, toujours en Belgique, mais cette fois-ci à l’université de Liège. Entre-temps, j’avais entrepris un autre Master à Clermont-Ferrand, mais je ne suis pas allé au terme de cette formation », détaille-t-il.

L’appel du terrain

Faire autant d’années d’études était à la fois une volonté de sa part, mais aussi une opportunité. « J’avais réellement envie d’apprendre, d’enrichir mes connaissances. Et je ne voulais pas manquer les possibilités qui s’offraient à moi, comme la Tanzanie », confirme-t-il.
À la suite de ses études, Njaka Ralaizafisoloarivony cherche du travail. Tout d’abord dans des universités pour enseigner. « Mais je me suis rapidement fait la réflexion que j’avais ce besoin d’aller sur le terrain, au contact des agriculteurs. Il me manquait cette expérience terrain. J’ai toujours été dans la recherche, que je maîtrise aujourd’hui. Mais je considère qu’il y a un fossé entre la recherche et le terrain, j’avais besoin d’avoir du concret », explique-t-il. « Je voulais aussi pouvoir voir comment cela se passe l’agriculture en France et en Europe, par rapport à Madagascar. Cela m’intrigue beaucoup de pouvoir observer les différences de technicités. Les connaissances sont aussi différentes. Il y a peut-être plus de techniques ici, en Europe ».
Arrivé à la mi-juin, Njaka Ralaizafisoloarivony a pour mission de s’occuper prioritairement du groupe Galilée, qui est composé d’une vingtaine d’agriculteurs. « Mon travail consiste à donner des conseils, à faire le lien entre le terrain et la Chambre d’agriculture, à écouter et répondre à leurs problématiques. C’est un groupe dans lequel on est dans le partage de connaissances. Et cela m’apporte personnellement beaucoup », sourit le nouveau conseiller de la Chambre.