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Le centre Inrae de Bretenière rénové

Berty Robert, avec communiqué
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Le 23 février, le centre Inrae Bourgogne-Franche-Comté a inauguré des locaux rénovés de l’unité expérimentale Inrae du domaine d’Époisses, à Bretenière, en Côte-d’Or.

Le site Inrae d’Époisses, à Bretenière, en Côte-d’Or, vient de bénéficier d’un vaste programme de rénovation immobilière de 4,2 millions d’euros. Lancé en 2016 et achevé fin 2020 en pleine pandémie, ce programme a été cofinancé par la région Bourgogne-Franche-Comté (BFC) (1,80 M€), l’Union européenne via le Fonds européen de développement régional (Feder) pour un montant de 1,35 M€ et Inrae (1 M€). Le centre Inrae BFC est une référence européenne en matière de recherche sur les systèmes de culture agroécologiques. Il conduit pour cela des expérimentations en plein champ sur les 140 hectares de son unité expérimentale de Bretenière. Le 23 février les locaux entièrement rénovés de l’unité expérimentale ont été inaugurés par Philippe Mauguin, P.-D.G. d’Inrae, en présence de Fabien Sudry, préfet de la Région BFC et préfet de la Côte-d’Or, et de Marie-Guite Dufay, présidente de la Région BFC. Les constructions, aménagements et rénovations des anciennes installations réalisés dans le cadre de ce projet permettent à Inrae de bénéficier d’un cadre approprié au développement de ses activités en matière d’expérimentation pour une agriculture plus durable.

Un support d’innovation

Sur le plan scientifique, l’aboutissement de ce programme permet à l’unité expérimentale d’être un support d’innovation dans les domaines de la recherche agronomique : expérimentation dédiée au développement de l’ingénierie agroécologique dans les systèmes agricoles, analyse de la diversité dans les systèmes agricoles, analyse des différents services écosystémiques, support d’outils collectifs stratégiques (phénotypage et essais systèmes), accueil de partenaires de recherche, de formation et du développement nationaux et internationaux. Le Centre Inrae BFC est l’un des 18 centres de recherche régionaux d’Inra. Présidé par Nathalie Munier-Jolain, il concentre ses recherches sur trois identifiants scientifiques : Agroécologie : biodiversité, interactions biotiques et systèmes de culture. Alimentation, goût, sensorialité. Économie et sociologie du développement des territoires ruraux et périurbains. En 2021, l’effectif total du centre s’élevait à plus de 830 personnes, dont 40 % de partenaires de site (Institut Agro Dijon, CNRS, universités de Bourgogne et de Franche-Comté, CHU Dijon). L’unité expérimentale du domaine d’Époisses (U2E) est située à une dizaine de kilomètres du site de Dijon. Ce domaine trouve ses origines au XIIe siècle lorsque des religieux de l’ordre de Grandmont y édifient un monastère. En grande partie détruit à la Révolution, il n’en subsiste aujourd’hui que le prieuré.

Dédié à la transition agroécologique

En 1930, la compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) achète le site et le transforme en ferme expérimentale. Elle y crée une station d’amélioration des plantes, en liaison avec l’Institut de la recherche agronomique (Ira), ancêtre de l’Inra. Ce dernier, créé en 1946, achète le domaine en 1953 et y installe une unité expérimentale. Plusieurs chercheurs en agronomie devenus par la suite directeurs généraux de l’Institut sont passés par Époisses pour y mener leurs travaux. Depuis les années 1990, les 140 hectares du domaine, répartis en plusieurs dizaines de parcelles, permettent aux chercheurs du Centre Inrae d’expérimenter des systèmes de culture visant à réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. En 2018, l’U2E a décidé d’aller plus loin et s’est lancée totalement dans la transition agroécologique : la quasi-totalité de sa surface est aujourd’hui dédiée à la nouvelle plateforme de recherche et d’expérimentation collaborative baptisée « CA-SYS ». Ce projet co-porté avec l’UMR Agroécologie permet de tester sur 125 hectares une diversité de systèmes de culture agroécologiques sans pesticides.