Ovins
Tous contre Haemonchus

AG
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Le 19 décembre, le parasitisme a fait l'objet d'une matinée technique au syndicat d'élevage ovin.

Deux fois dans l’année, le syndicat d’élevage ovin propose un « Bout de bergerie » à ses adhérents. « Il s’agit d’un rendez-vous technique, nous nous intéressons à une thématique préalablement définie par les éleveurs. Ces rencontres ont lieu chez un adhérent, avec à chaque fois un spécialiste comme intervenant », présente Julien Pané, président du syndicat. La rencontre du 19 décembre était dédiée au parasitisme, comme le précise l’éleveur de Dampierre-en-Montagne : « nous n’avions pas évoqué ce sujet depuis un petit moment. Il est pourtant d’actualité avec une année 2023 riche en problèmes, en particulier avec Haemonchus. Edwige Bornot, vétérinaire, est venue nous éclairer sur cette problématique. L’idée est de mieux gérer, à l’avenir, ce type de parasitisme qui peut engendrer de gros dégâts dans nos bergeries ».

Limiter la résistance

Hubert Mony, éleveur à Francheville, était de la partie et souligne l’intérêt d’un tel rendez-vous : « L’haemonchose peut être à l’origine d’une véritable hécatombe chez les agneaux si le problème n’est pas pris à bras-le-corps… Une année chaude et humide comme celle que nous venons d’avoir est très propice au développement de ces parasites… ». Plusieurs leviers sont à activer pour contenir l’haemonchose. « Il y a bien sûr les traitements, mais dans ce domaine, il faut bien veiller à varier les matières actives pour ne pas créer un phénomène de résistance. Celui-ci annihilerait tout espoir d’amélioration », prévient Hubert Mony, qui poursuit : « et nous l’avons bien vu lors de l’exposé de ce jour, dans l’idéal, nous devons éviter les traitements systématiques du troupeau… Edwige Bornot donne sa préférence pour le cas par cas, chose que nous ne faisions pratiquement jamais il y a encore 10 ou 15 ans. Traiter seulement les animaux qui en ont besoin est une piste à privilégier, il faut donc enchaîner les coproscopies ». Hubert Mony, pour sa part, ne pratique le traitement systématique qu’avec un seul traitement : « pour le reste, c’est effectivement du cas par cas. Dans le même temps, j’utilise un peu la phytothérapie et d’autres produits alternatifs. J’insémine aussi des brebis avec des béliers sélectionnés résistants : la génétique permet d’avancer tout autant face au parasitisme. Opter pour le pâturage tournant est également conseillé, pour ceux qui sont en système herbager. En outre, les Cipan et les luzernes sont saines : les faire pâturer permet d’éviter les traitements et réduit le temps de présence des brebis sur une même prairie ».

 

 

Une nouvelle animatrice
Cléane Hernandez succède à Aurore Gérard depuis le 1er novembre.

Une nouvelle animatrice

Son CDD d’un an venait de se terminer à la Chambre d’agriculture. Cléane Hernandez a signé cette fois un CDI, avec une évolution de son poste, l’envoyant au syndicat d’élevage ovin. Animation, suivi du contrôle de performances, conseils techniques et création de références ovines font désormais partie du quotidien de la jeune femme de 24 ans, originaire de Grancey-le-Château. « Jusqu’à présent, j’avais en charge des dossiers fourrages, environnement et des déclarations Pac. Je ne conserve que la partie déclarations, en plus des ovins », indique Cléane Hernandez, qui succède à Aurore Gérard depuis le 1er novembre. Julien Pané remercie la Chambre d’agriculture pour la mise à disposition d’une salariée : « Le maintien de ce poste est une satisfaction, il était essentiel dans notre fonctionnement et pour notre cinquantaine d’adhérents ».

Note : Contact : 06 33 50 84 47, cleane.hernandez@cote-dor.chambagri.fr