Cop 27
Thierry Desvaux, agriculteur icaunais et membre de l'Afdi sera à la Cop 27

Christopher Levé
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Thierry Desvaux, agriculteur à la SEP de Bord, à Bligny-en-Othe et référent pour l’Yonne de l’Afdi assistera à la COP 27 qui se déroule du 7 au 18 novembre à Charm-el-Cheikh, en Égypte. Avec la double ambition de représenter à la fois l’Afdi et les agriculteurs.

Thierry Desvaux
Thierry Desvaux, agriculteur à la SEP de Bord, à Bligny-en-Othe et référent pour l'Yonne de l'Afdi, assistera à la Cop 27 en Égypte la semaine prochaine.

La Cop 27, conférence internationale de l’ONU a lieu du 7 au 18 novembre en Égypte, à Charm-el-Cheikh. Une conférence à laquelle participera Thierry Desvaux, agriculteur à la SEP de Bord, à Bligny-en-Othe et référent pour l’Yonne de l’Afdi. Pour lui, « c’est une réelle opportunité de voir où se trament de grandes décisions ».
Alors, comment l’agriculteur icaunais se retrouve à participer l’un des plus importants sommets au monde ? « J’ai des pratiques agroécologiques sur mon exploitation comme je suis en agriculture de conservation des sols. Lorsque le dossier agroécologie a été abordé au sein de l’Afdi, où je suis impliqué depuis plus de 20 ans, on m’a demandé si je voulais participer à l’élaboration d’une stratégie agroécologique. Je me suis retrouvé responsable d’un groupe sur cette thématique-là », commence-t-il. « Et, depuis 1 an, on travaille sur une stratégie climat, en lien avec l’agroécologie. Cette stratégie climat, je suis allé la présenter le mois dernier au conseil d’administration de l’Afdi nationale qui l’a validé. Cela veut dire que désormais, dans toutes les actions qui seront menées à l’Afdi, il y aura une transversalité sur les actions climats avec comme solution, la plupart du temps, l’agroécologie ».
Le mois dernier, l’Afdi a mandaté Thierry Desvaux pour assister au sommet international Désertif’actions, qui a eu lieu à Montpellier, « où on cherchait à renforcer la visibilité de l’agroécologie dans les solutions climats, en particulier là où il y a des désertifications ».
Mais s’il a été choisi pour aller représenter l’Afdi à la Cop 27, c’est grâce à AgriCord. « L’Afdi est membre d’AgriCord, un réseau d’agri-agence, qui est une organisation de coopération internationale qui a pour objectif de renforcer les organisations agricoles dans les pays en développement. AgriCord a demandé si l’Afdi souhaitait avoir des représentants à la Cop 27. Étant responsable du groupe agroécologie, on m’a demandé si ça m’intéressait ». Ce qu’il a bien sûr accepté. « J’y vais donc pour représenter l’Afdi, mandaté par AgriCord », accompagné par une chargée de mission de groupe agroécologie de l’Afdi.

Une double casquette

Sur place, Thierry Desvaux usera de sa double casquette. D’abord en tant que membre de l’Afdi. « Ma mission est d’y aller pour renforcer les réseaux, de représenter l’Afdi, de rencontrer ceux qui participent à nos financements. C’est aussi l’occasion de renforcer nos compétences autour des actions climat, voir comment cela fonctionne au niveau international. Et de resserrer les liens avec AgriCord, qui a la même vision du développement de l’agriculture dans les pays du sud ».
Puis en tant qu’agriculteur, impliqué en agroécologie, dans un collectif d’agriculteurs. « Je suis toujours révolté de voir qu’il y a encore des pays qui meurent de faim. Une Cop, c’est l’un des hauts lieux où se prennent des décisions. Mon envie de voir les choses évoluer fait que je me réjouis d’aller là-bas. Mais je ne rêve pas, je sais très bien qu’il n’y aura pas de prise de décision miracle pour sauver tous les agriculteurs en difficulté », confie-t-il.
Pour autant, il compte bien faire passer quelques messages. « J’essayerai de parler en tant que paysan autant que je le peux, entre les conférences. Je ne pense pas lever la main et intervenir devant plusieurs centaines de personnes, mais si j’ai l’occasion, je le ferai », sourit-il. « Mais pendant les pauses, dans les couloirs, mon objectif est d’aller à la rencontre des membres des organismes représentés afin de parler purement d’agriculture, pour faire passer des messages et espérer que des sujets la concernant puissent être abordés, afin de faire évoluer les choses ».
Rendez-vous donc dans quelques semaines pour avoir le retour d’expérience de Thierry Desvaux sur cette Cop 27.