Série post-Bac
Sceller des compétences

Chloé Monget
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Après Marie Jules, Benoit Buchli ou encore Maëlys Diot, les élèves diplômés du Legta du Morvan expliquent leurs choix d’orientation.

Sceller des compétences
Dylan Masson et Olivier Larue.

Pour continuer notre série post-Bac, c’est au tour de Dylan Masson de détailler son parcours et ses motivations, accompagné par Olivier Larue, l’un de ses employeurs.

« Mes parents ne sont pas exploitants agricoles, mais j’ai toujours été attiré par ce milieu d’où mon entrée au Legta en CGEA », explique Dylan Masson, 19 ans. « De plus, le lycée était proche de chez moi, ce qui était parfait au quotidien. J’ai choisi d’arrêter mes études après le Bac, car je ne suis pas très scolaire et je voulais commencer à travailler. J’espère continuer à apprendre, mais en situation réelle ; pour moi cela a plus de sens. À terme, je ne souhaite pas m’installer, car je trouve cela très compliqué à supporter ». Embauché depuis juillet au Gaec 2 pain (Achun), il a intégré la structure en CDD de trois mois qui se transformera en CDI si tout va bien (contrat Tesa simplifié – voir https://www.msa.fr/lfp/embauche/tesa) .

Olivier Larue, un des associés du Gaec (les deux autres étant Guillaume, son frère, et Sylvie, sa mère), précise : « nous travaillons main dans la main avec le Legta durant toute l’année, en accueillant des classes. De ce fait, il nous paraissait logique de nous manifester auprès d’eux pour leur faire part de notre volonté de trouver un nouveau salarié. En effet, notre employé actuel, avec nous depuis 5 ans (en travaillant 3 jours par semaine), va s’installer sur l’exploitation familiale à la fin de l’année et nous devions le remplacer. Grâce à l’arrivée de Dylan avant la date de départ de Jean-Baptiste, un tuilage entre les deux peut se faire, afin que Dylan ne soit pas complètement perdu le moment venu. L’avantage d’avoir un jeune comme Dylan est que nous pouvons le former à notre manière de travailler, certes cela demande du temps, mais notre but est de le rendre complètement autonome et de le garder le plus longtemps possible. Pour nous, il est nécessaire qu’il monte en compétences afin d’obtenir une revalorisation de son salaire d’ici 5 ans. En amont, nous avons aussi insisté – avec ses professeurs et son maître de stage – pour qu’il obtienne son bac, surtout pour lui et un peu pour nous aussi. En effet, ce diplôme scelle officiellement un certain niveau de compétences, même si nous constatons qu’il a une bonne base de connaissances et de bons réflexes dans le domaine agricole bien qu’il ne soit pas issu de ce milieu. En fonction de ses besoins – et toujours dans l’optique qu’il s’épanouisse dans le Gaec – nous sommes prêts à financer des formations qui pourraient lui plaire dans le cadre de son travail. Enfin, depuis quelques années, les profils recherchés par la profession ont évolué avec le métier. Si autrefois nous recherchions de la force physique, aujourd’hui ce sont les qualités d’adaptation et d’intégration des informations qui priment afin de se servir des nouveaux outils – GPS embarqué, etc. Notre monde change, certes, mais miser sur la jeunesse est un investissement indispensable pour poursuivre notre activité correctement ».