Récoltes
Les foins se font désirer

AG
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Bon nombre d'agriculteurs n'avaient toujours pas terminé, voire même commencé leurs foins, en début de semaine.

Les foins se font désirer
Adrien Maréchal espérait « enfin attaquer » lundi ou mardi, pour terminer avant le début des moissons programmé la semaine prochaine à Viévy, près d'Arnay-le-Duc.

« Le meilleur pour la fin » : cette expression ne se vérifie jamais avec le foin. C'est bien dommage, car la récolte prend de plus en plus de retard cette année, avec ces précipitations à répétition. Rencontré lundi 1er juillet, Adrien Maréchal était dans une situation similaire à bon nombre d'agriculteurs : « Rien n'est encore fait en foin ou presque.... D'ordinaire, cela fait au moins deux semaines que tout est terminé, même s'il est vrai que les précédentes années étaient particulièrement précoces. Là, nous sommes sur une autre extrême. Il est encore tombé 20 mm le week-end dernier, mais il va falloir trouver une solution. Les créneaux sont très courts pour intervenir. Mon père et moi aurions peut-être pu faucher en début de semaine dernière, mais nous aurions sans doute endommagé les prés ».

70ha à faire

Le jeune agriculteur de 26 ans sera peut-être dans ses foins, le jour de la sortie de cette édition de Terres de Bourgogne : « nous l'espérons, car nous avons 70 ha à terminer avant les moissons qui arrivent très vite. Il faudra ensuite que tout sèche correctement, c'es sera une autre histoire s'il repleut d'ici là... ». Être patient aura au moins porté ses fruits pour l'enrubannage de trèfle-ray-grass, crédité d'une bonne note cette année : « nous avons été surpris dans le bon sens du terme, c'est une belle récolte dans le domaine et nous avons réussi à éviter les dégâts dans les parcelles, avant une deuxième coupe qui sera vite arrivée elle aussi. Sauver les meubles dans le foin serait bienvenu : il est toujours bon de faire une récolte correcte pour s'assurer une certaine sérénité l'hiver suivant. Mais nous le savons à l'avance : la qualité ne sera pas à son meilleur niveau. D'autant que le dernier orage a couché pas mal d'herbe, cela n'arrangera rien du tout... ».

 

 220 mm en juin à Châtillon
photo encadré

220 mm en juin à Châtillon

Pascal et Rémy Cornet, éleveurs laitiers à Gomméville au nord de Châtillon-sur-Seine, n'avaient toujours rien fauché en début de semaine et rien ne permettait d'envisager une intervention dans les jours à venir. Les deux frères côte-d'oriens observaient encore 20 cm d'eau dans leurs parcelles (voir photo) : « Les foins, pour nous, ce n'est pas encore pour demain ! Heureusement que nous avions réussi à faire pas mal d'ensilage et d'enrubannage tôt en saison ! Cet été est déprimant, il est tombé 220 mm en juin. Les moissons et les vendanges pourraient être tout aussi compliquées si cette météo n'évolue pas une fois pour de bon ».