Ouvrière sylvicole
Les racines de l'envie

Chloé Monget
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Depuis septembre 2021, Clara Boudot est ouvrière sylvicole à la Coopérative forestière CFBL. Un choix professionnel qui s'est fait au hasard.

Les racines de l'envie
Clara Boudot, 34 ans, est ouvrière sylvicole à la Coopérative forestière CFBL.

Clara Boudot, 34 ans, travaille au sein de la Coopérative forestière CFBL depuis septembre 2021. Originaire de Châtillon-en-Bazois, elle ne se destinait pas à devenir ouvrière sylvicole au départ : « Une connaissance déjà employée m’en a parlé et m’a dit de postuler ». Depuis, elle s’épanouit mais ne perd pas de vue un projet qui lui tient à cœur.

Des choix à faire

« J’ai suivi un CAP de service à la personne et ensuite un BAPAAT d’animatrice de centre sociaux. Appréciant les loisirs créatifs, je pensais que cela pourrait me convenir. Mais au fil du temps, je me suis rendu compte que d’être en contact permanent avec des jeunes enfants dans des lieux clos n’était pas fait pour moi ». Après cette expérience, elle décide de travailler au sein de la Communauté de Communes durant un an avec diverses missions : débroussaillage, maçonnerie, etc. Des activités bien éloignées de sa formation : « Certains de mes proches n’ont pas compris mon choix, mais grâce à ce dernier, j’ai enfin trouvé ma voie ». Ensuite, elle est embauchée en contrat aidé (d’une durée maximum de trois ans) pour s’occuper des abords du lac de Pannecière : « j’ai énormément appris durant cette période, que ce soit sur des techniques professionnelles ou sur mes envies ». Puis, la crise sanitaire et les restrictions arrivent. Clara décide alors de réfléchir sur un projet. « Avec les restrictions sanitaires, le public a changé son mode de consommation. Face à cela, un atelier de poules pondeuses me semblait être pertinent à mettre en place puisque dans mon bassin de vie il n’y en avait pas. J’ai donc suivi une formation agricole à Château-Chinon. Mais, même si j’avais très envie de démarrer rapidement, j’ai pris le parti de ne pas m’installer afin de mûrir mon projet tout en assurant certains financements pour l’achat d’un terrain notamment ». À ce moment-là, un poste vacant se présente à CFBL. « J’ai postulé directement car cela m’intéressait beaucoup ».

Un avenir certain

« Nos journées ne se ressemblent pas, car même si nous avons un planning à la semaine, nous nous adaptons à la météo. Je pense que pour s’épanouir dans ce genre de poste il faut à la fois être curieux et persévérant, que l’on soit un homme ou une femme car cela ne fait aucune différence. Si on a envie de faire ce métier, il faut se donner à fond même si physiquement c’est assez dur au début… même pour moi qui ai l’habitude de bricoler dehors. Il faut avoir envie d’apprendre, que ce soit sur les différentes essences, les types de sols ou encore les impératifs face au changement climatique. Mes missions sont axées principalement sur la plantation et l’entretien. De ce fait, être ouvrier sylvicole c’est prendre soin de la forêt ce qui est extrêmement valorisant. Sans elle nous n’avons plus d’air donc plus rien. Nous gardons toujours cela en tête lorsque nous faisons des propositions aux propriétaires. D’ailleurs, j’apprécie quand ils viennent nous voir dans les parcelles, car parfois ils nous apprennent des éléments sur le site. C’est très agréable de découvrir de nouvelles histoires sur un territoire qui m’est cher ».

Clara garde toutefois son installation agricole à l’esprit, non sans y voir un parallèle avec son activité du moment. « Pour moi la sylviculture aura sans nul doute une place encore plus centrale à l’avenir face à tous enjeux environnementaux, au même titre que l’agriculture. On oublie trop souvent que ces domaines sont indispensables à la vie », conclut-elle.

Photo à mettre si possible
La majorité des missions de Clara sont liées à la plantation et son entretien.