Photovoltaïque
En année difficile, on se raccroche à l'énergie
L'année agricole difficile que nous vivons (mauvaises récoltes, inflation, retards de paiement d'aides européennes…) pousse beaucoup d'agriculteurs à se tourner vers la production énergétique. C'est ce qu'on constate chez Clef Énergies, à Dijon.
Le potentiel de croissance du photovoltaïque sur bâtiment agricole est exponentiel sur notre région, parce qu'il représente avant tout une opportunité pour des agriculteurs confrontés à une sorte de double peine : hausse des intrants, des coûts d'alimentation animale, des matériels agricoles, de l'énergie, des taux d'intérêt bancaires, retards de paiements d'aides européennes et, dans le même temps, mauvaises récoltes cette année. Il y a donc urgence à trouver de nouvelles sources de revenus. Chez Clef Énergies, entreprise dijonnaise, on prend acte tous les jours de cette évolution : en un an, l'entreprise est passée de 30 à 80 salariés (techniciens poseurs ou de maintenance, service après-vente). « Dans ce contexte, constate Bastien Lassagne, directeur commercial de l'entreprise Clef Énergies, la multiplication des installations photovoltaïques contribue à en faire baisser les coûts. Les évolutions techniques jouent aussi un rôle. La progression de la puissance des panneaux photovoltaïques est extrêmement rapide : tous les trois ou quatre mois, ils prennent 10 watts, ce qui fait que pour une puissance identique d'une installation, on a besoin de moins de panneaux, ce qui contribue à diminuer les coûts d'installation. Jusqu'à une date récente, pour une puissance de 100 kW, il vous fallait 600 m2 de toiture. Aujourd'hui, 500 m2 suffisent… » Quant aux tarifs de rachat de l'électricité produite, ils demeurent très compétitifs.