Ferme Côte-d'Or
Une Bazadaise à Dijon

AG
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Une nouvelle édition de la Ferme Côte-d'Or ouvre ses portes ce samedi 4 novembre. Plusieurs races bovines sont de la partie, dont la Bazadaise, élevée près de Nuits-Saint-Georges.

Une Bazadaise à Dijon
Raphaël Lanier, Laurence Henriot et Hervé Naigeon élèvent des vaches originaires du sud de la Gironde depuis 2016 (Crédit photo Thomas Journot).

De très beaux animaux sont à découvrir à la Ferme Côte-d’Or du 4 au 9 novembre à Dijon. Parmi ces derniers : une vache Bazadaise, élevée au Gaec Henriot de Villebichot. Cette race et cet élevage bio feront leur toute première apparition sous le chapiteau dijonnais, installé en marge de la foire gastronomique. « Nous répondons volontiers à l’invitation des organisateurs. Nous amènerons une jeune vache, nommée Lauréate », informe Laurence Henriot, qui élève la Bazadaise depuis sept ans avec ses deux associés : « à l’époque, nous recherchions une deuxième race, en plus de la Charolaise que nous avions déjà. Nous avons fait connaissance avec la Bazadaise, originaire du sud-Ouest de la France. Celle-ci est très jolie et réputée pour sa qualité de viande. Elle nous a tapés dans l’œil ! Des achats dans son berceau, vers Bordeaux, se sont vite imposés… ». La Bazadaise est une race à très faibles effectifs, les trois Côte-d’oriens y ont vu une motivation supplémentaire : « celle-ci est menacée, elle a même failli disparaître dans les années 1970… L’élever nous permet de contribuer à sa sauvegarde, à notre petit niveau bien sûr ».

Des clients conquis

Le cheptel de Raphaël Lanier, Laurence Henriot et Hervé Naigeon compte une quarantaine de Charolaises et désormais 25 Bazadaises : « nous valorisons l’ensemble de ces dernières en vente directe, principalement en génisses ou jeunes vaches. En circuit long, la valorisation serait un peu plus difficile car ces animaux ont un gabarit plus petit, avec une croissance moins rapide que la Charolaise. Comme nous l’espérions, la viande est très appréciée par nos clients, certains ne jurent même que par ses produits ! Nous faisons également des veaux rosés. Plus récemment, nous avons proposé des bœufs de 2 ans et demi et 3 ans à notre clientèle, elle a adoré ! ». Des croisements avec les Charolais sont également effectués, le Gaec Henriot ayant en sa possession un taureau Bazadais : « les résultats obtenus sont intéressants. Nous faisons naître de tout petits veaux mais leur croissance est très impressionnante par la suite ». Les qualités de la Bazadaise sont indéniables, comme l’indique l’éleveuse de Villebichot : « elle présente tous les atouts que nous recherchons : de belles qualités maternelles, des vêlages faciles, de la rusticité… Cette vache n’a pas de besoins alimentaires très importants, la Bazadaise valorise très bien les aliments grossiers. La complémentation est de ce fait plus que limitée ».

Jamais deux sans trois

Le Gaec Henriot compte en réalité une troisième race bovine, en l’occurrence la Ferrandaise : « cette race est arrivée en 2019 sur notre ferme, nous avons aujourd’hui huit animaux. Il s’agit d’une race mixte originaire du Puy-de-Dôme. L’idée est de valoriser nos veaux mâles en veaux rosés, il faut donc du lait… Comme la Bazadaise, ses effectifs sont plus que limités, nous l’avons prise pour les mêmes raisons. Si nous sommes invités à une prochaine édition de la Ferme Côte-d’Or, nous prendrons plaisir à la présenter au grand public ! ».

 

Les autres élevages bovins présents

Simmental : EARL Menestrier (Villy-en-Auxois, 2). Prim’Holstein : EARL du Chanoy (Saint-Seine-sur-Vingeanne, 2), Gaec de Granvie (Vielverge). Montbéliarde : Gaec Buntz (Tarsul, trois animaux dont une suppléante), Gaec des Forges (Cussey-les-Forges). Brune : Gaec Loosli (Chazeuil, trois animaux dont une suppléante). Blonde d’Aquitaine : EARL Javelle (Puits). Salers : EARL de l’Ozerain (Villeberny). Limousine : SCEA Hazotte Père et Fils (Beaumont-sur-Vingeanne). Charolais : Jean-Marc Lucotte (Créancey), Gaec Renon (Lacour-d’Arcenay).