Taille des haies
On reprend « enfin » du service

AG
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Les travaux sur les haies sont de nouveau autorisés depuis le 16 août. Rencontre avec un entrepreneur du secteur de Pouilly-en-Auxois.

On reprend « enfin » du service
Anthony Bandonny, en train de tester son nouveau lamier à Châtellenot.

Un mois de travail en moins : la nouvelle Pac a encore réduit les possibilités d'interventions sur les haies. « Saison de nidification oblige, nous ne pouvons plus tailler entre le 16 mars et le 15 août. Jusqu'à présent, les dates d'interdiction, c'était entre le 1er avril et le 31 juillet pour les parcelles agricoles », rappelle Anthony Bandonny, qui était déjà « d'attaque » au petit matin du 16 août, histoire de « rattraper le temps perdu » et satisfaire au mieux sa clientèle. Ce jeune entrepreneur de travaux agricoles, qui a pris son « mal en patience », enchaîne actuellement les chantiers avec son tout nouveau lamier, capable d'élaguer « proprement » jusqu'à six mètres de hauteur : « ce travail va s'étaler jusqu'à la prochaine interdiction, mi-mars 2024. Des agriculteurs avaient des besoins immédiats, d'autres vont attendre un peu plus longtemps pour limiter les interventions, je m'adapte à chaque fois ». Le jeune Côte-d'orien de 23 ans va également jongler avec d'autres travaux agricoles, en lien avec les productions végétales : « j'ai réalisé des semis de colza ces derniers jours, et il y avait encore un peu de déchaumage à faire. La préparation des sols pour les semis d'automne vont vite arriver, il faudra semer dans la foulée ».

En poste depuis deux ans

Anthony Bandonny a lancé son entreprise AB Prestations il y a deux ans, après la fin de ses études à la Maison familiale de Liernais, un CDI dans une exploitation laitière à Beaune puis un autre contrat dans une société et broyage et de pose de clôtures à Dracy-Saint-Loup : « j'ai ensuite entrepris mes démarches pour créer mon ETA. J'ai bien fait de me lancer en 2021, juste avant le début de la flambée des prix... Le faire cette année, en 2023, ne serait pas possible pour moi avec cette inflation qui est très perturbante pour bien du monde ». Ce passionné de l'agriculture a « contracté le virus » vers Patrick, son père, bien que celui-ci ne soit pas exploitant : « il a travaillé en tant qu'ouvrier agricole pendant 32 ans chez Jean-Pierre Jarlot, un autre agriculteur de mon village, qui est aujourd'hui à la retraite. J'allais tout le temps l'accompagner sur les tracteurs, cet attrait pour le monde agricole est venu de là ! ». S'installer en tant qu'agriculteur apparaissait « trop compliqué » pour Anthony Bandonny : « créer une ETA était en revanche dans mes cordes et je ne le regrette pas. Mon activité permet de côtoyer beaucoup de personnes, de mettre les pieds dans différentes exploitations, le tout en découvrant des techniques de travail très variées, c'est très enrichissant ».

Un homme à tout faire

Les services proposés par Anthony Bandonny sont multiples et peuvent s'opérer dans un large périmètre : « la fauche de foin est peut-être l'activité qui me monopolise le plus après l'élagage et le broyage. J'interviens aussi dans la pose de clôtures. J'ai aussi une mini-pelle depuis l'an passé pour tous types de travaux, y compris chez les particuliers. Ma dernière sollicitation concernait d'ailleurs une canalisation : ces services m'ont bien occupé pendant l’interdiction de la taille des haies. Je peux aussi venir sur les exploitations sans mon matériel, en simple complément de main-d'oeuvre. Il ne faut surtout pas hésiter à m'appeler pour plus de renseignements ! ». Contact : 06 36 00 08 05.