Avenir de l'agriculture
Le regard des forestiers de BFC sur l'avenir à l'horizon 2040
Nous poursuivons notre série d’articles en lien avec le rapport « Imaginer demain – Agir maintenant » qui concrétise les réflexions et les axes de développement possibles pour l’agriculture régionale à l’horizon 2040. Au menu de ce sixième épisode : le regard du secteur forestier.
Dans le cadre de l’enquête destinée à mieux cerner les attentes pour l’agriculture régionale à l’horizon 2040, le monde forestier s’est impliqué, notamment à travers les représentants de l’amont de la filière et ceux de la première transformation du bois. Tous s’affirment préoccupés par la situation des peuplements forestiers, en lien avec le changement climatique et certaines de ses conséquences, telles que les attaques d’insectes parasites. Pour la filière l’un des principaux enjeux de développement à l’horizon 2040 réside dans la capacité à réussir une gestion efficace de la ressource, dans le cadre d’un compromis entre performance économique et préservation environnementale. De nombreux acteurs du domaine forestier déplorent également une profonde méconnaissance de leurs métiers de la part du grand public, qui débouche sur des a priori très négatifs. Plusieurs pistes d’actions ont été identifiées pour l’avenir : d’une part, il y a la prise de conscience, par la filière amont, de la nécessité de produire une ressource de qualité, dans le respect des écosystèmes, ainsi qu’une meilleure structuration de l’interprofession Fibois BFC. La filière aval du bois se montre, elle, plus optimiste. Elle a des raisons pour cela : une conjoncture favorable ces trois dernières années, un bon développement des industries forestières, et des process plus industrialisés.
Construction et agroforesterie
Les principaux enjeux de la filière concernent l’eau et l’adaptation au changement climatique, l’atténuation de ce changement et la préservation de la biodiversité. La compétitivité économique de la filière, l’attractivité des métiers de la forêt et du bois et la relation filière bois et société sont des axes qui retiennent aussi beaucoup l’attention pour l’avenir. L’augmentation de la part du bois dans le secteur de la construction apparaît comme incontournable pour accroître la demande en matière et le stockage de carbone. Le positionnement sur la production d’énergie renouvelable est un autre pilier de l’avenir de la filière. La transversalité filière bois-agriculture représente un autre axe de développement possible à travers les pratiques d’agroforesterie en plein développement. Tout cela dépendra des capacités régionales à développer une richesse et une diversité de peuplement dans les forêts, dans les dix à quinze ans qui viennent. Restent quelques points faibles identifiés mais sur lesquels il semble difficile d’agir de manière efficace : morcellement de la propriété, manque de gestion et faible implication de nombreux propriétaires.
