Organisé en partenariat entre le Parc naturel régional du Morvan et l'association les Croqueurs de Pommes section Auxois-Morvan, un stage sur l'entretien des vergers ciblé sur les insectes et maladies était proposé le 11 juin à la Maison du Parc.

Insectes et maladies
Virginie Benoit présente les fleurs sauvages utiles au verger. Crédit photo : Olivier Thiébaut / PNRM.

Le rendez-vous était fixé à la Maison du Parc pour la seconde journée de stage thématique explorant le règne des insectes et des maladies pouvant causer des désordres dans les vergers. Pour rappel, cet événement était orchestré conjointement entre le Parc naturel régional du Morvan et l’association les Croqueurs de Pommes section Auxois-Morvan. Olivier Thiébaut, Chargé de mission paysage et urbanisme au Parc naturel régional du Morvan, précise : « La formation inverse le paradigme : passer de l’arboriculture conventionnelle : « Ma plante pousse bien parce qu’elle n’est pas malade » à l’arboriculture biologique : « Ma plante n’est pas malade parce qu’elle pousse bien » (Francis Chaboussou, Santé des cultures, 1985) , ou comment travailler avec la nature pour viser une autorégulation des insectes entre eux ».

Avant toute chose

Il poursuit : « Au préalable, il est nécessaire d’identifier ce dont on parle : les insectes ravageurs (ceux qui vont causer des dégâts) et les insectes auxiliaires (ceux qui vont réguler les populations d’insectes ravageurs). Cette identification ainsi que le comptage permettent de mesurer l’ampleur d’une attaque, et de décider s’il faut intervenir ou non, et de quelle manière. En effet, les larves (en particulier de coccinelle, de syrphe, de chrysopes) sont particulièrement gourmandes en pucerons et peuvent déjà avoir fait le travail de nettoyage pour vous. Quant aux mouches tachinaires et aux hyménoptères parasitoïdes, elles pondent leurs oeufs sur/dans les chenilles : les larves vont ensuite les dévorer de l’intérieur ». Mais, pour qu’un certain équilibre soit atteint, certains éléments sont nécessaires.

Équilibre

« Il est indispensable d’avoir des espaces diversifiés dans son verger : diversité d’habitats (zones fleuries, tas de bois, tas de pierres, tas de feuilles), d’amplifier la diversité floristique (pratiquer la fauche tardive annuelle fin septembre, conserver les tiges creuses, garder les touffes d’ortie et de consoude). Cette diversité floristique dans son verger est incontournable pour offrir gîte et couvert aux insectes et à la faune, afin qu’ils puissent agir dès la présence des premiers ravageurs ».

En situation

« À cette fin, un parcours dans l’Herbularium avec Silenes Graines du Morvan (www.silenes-grainesdumorvan.fr) a permis d’identifier les principales plantes sauvages les plus importantes pour les insectes, ainsi que les plantes intéressantes dans les préparations végétales en préventif (voire en curatif). Le pré verger fut également présenté, en tant que système agricole à double production qui offre de nombreux avantages (fruits malades éliminés par les animaux, faible teneur en azote impliquant un moindre intérêt pour les pucerons, éloignement des rats taupiers par piétinement, …) ». Le prochain stage dédié aux vergers aura lieu le samedi 10 septembre (de 10 h à 17 h) et sera ciblé sur la greffe. Renseignements et réservations obligatoires (5 euros/personne) : 03 86 78 79 57.