Métiers de l'eau
Une filière à connaître

Chloé Monget
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Outre les filières agricoles, les Legta proposent des formations spécifiques aux nombreux débouchés professionnels. Parmi elles, les métiers de l’eau. Un élève en BTS Gemeau au Legta de Challuy, dans la Nièvre, explique tout.

Une filière à connaître
Outre son intérêt pour l'eau, Mathias Lefebure est passionné de sport.

Les Legta ont une offre de filières diversifiées allant au-delà des filières agricoles. En effet, outre les sections générales (voir TDB N°1705), les Legta comptent aussi la filière Gemeau : gestion et maîtrise de l’eau. Avec les sécheresses connues ces dernières années et les prévisions sur la disponibilité de la ressource en eau, cette formation semble avoir un avenir particulier dans le paysage professionnel que ce soit pour le milieu industriel ou agricole. Pour comprendre tout cela, Mathias Lefebure, 18 ans, en première année de BTS Gemeau au Legta de Challuy, près de Nevers, détaille son parcours.

Vision d’avenir

« Originaire de Nevers, j’ai toujours été intéressé par l’environnement, j’ai donc choisi d’intégrer le Legta de Challuy au lycée. Là, j’ai eu l’occasion de découvrir l’existence du BTS Gemeau. En discutant avec les élèves qui suivaient ce cursus et en me renseignant sur les débouchés professionnels que cela pouvait m’offrir, j’ai opté pour cette filière. J’ai sélectionné le BTS Gemeau car il offre des passerelles avec d’autres formations, ce que d’autres diplômes n’ont pas. En sus, nous faisons de nombreuses visites terrain avec des cas concrets, cela remet une certaine perspective à la théorie tout en nous préparant au monde du travail avec des installations que nous pourrons rencontrer, c’est très pratique. En plus, au Legta, nous avons un laboratoire nous permettant de diversifier notre orientation. En somme, en BTS Gemeau nous faisons de la technique et de la chimie. Je pense qu’aujourd’hui il est nécessaire de prendre en compte les évolutions professionnelles possibles et les perspectives accessibles avec telle ou telle filière. Sans cette projection, il est difficile pour les jeunes de choisir un parcours qui a du sens pour eux. Face à tout cela, j’ai été étonné de voir aussi peu de monde dans cette filière, car elle offre tout de même un avenir personnel intéressant tout en portant une dimension importante pour le futur de la planète et des activités humaines. La ressource en eau et sa gestion sont, pour moi, des sujets centraux fédérant tous les corps de métiers autour d’une même volonté d’y avoir accès. Il faut bien avoir conscience que si certaines régions du monde manquent de ce fluide vital, des migrations de masses auront lieu, entraînant avec elles d’éventuels conflits géopolitiques. Les métiers de l’eau ont donc un impact important pour le futur ».

Et après ?

Si Mathias s’était déjà renseigné sur les débouchés avant d’entamer son BTS, il a aujourd’hui une idée plus précise de ce qu’il souhaite faire après l’obtention de son diplôme : « je vise une poursuite d’étude vers la Licence et pourquoi pas une école d’ingénieur avec pour domaine de prédilection la réutilisation des eaux pluviales et usées ainsi que le traitement des eaux industrielles. Enfin, j’espère pouvoir voyager dans le cadre de mes études et pourquoi pas, à terme, travailler à l’étranger. Avec le lycée, nous avons des opportunités de stage à l’étranger avec des modalités d’accès simplifiées par rapport à d’autres types d’échanges comme Erasmus. Pour la fin de ma première année, j’espère pouvoir partir en Finlande pour deux mois ; je n’ai aucun doute de l’apport bénéfique d’une telle expérience ». Mathias conclut : « Je trouve dommage qu’il n’y ait pas plus de communication pour la filière Gemeau et plus généralement pour les filières aquacoles et encore plus globalement pour les Legta. Pour avoir des amis dans des filières générales à Nevers, nombreux sont ceux ne connaissant pas l’existence de ces parcours – et encore moins l’existence d’un lycée agricole à proximité. Les Legta offrent des formations à la fois techniques et pratiques qui sont très pertinentes, à mon sens, face aux exigences des employeurs ; il faut que les élèves – actuels ou anciens – montrent tout cela ! ».