Jeux olympiques
Diplôme équin, le galop d'essai de Davayé

Depuis la rentrée, le centre équestre de Chaintré, en Saône-et-Loire, forme de futurs entraîneurs de haut niveau, grâce à un partenariat avec le CFPPA de Davayé. Retour sur la genèse d’un projet qui servira, entre autres, de base arrière aux Jeux olympiques.

Diplôme équin, le galop d'essai de Davayé
La ville de Mâcon s'est fortement impliquée dans ce projet de formation d'entraîneurs équins.

Le 4 septembre 2023, les premiers postulants au Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation et des Sports (Dejeps), mentions Sports équestres, spécialités dressage ou saut d’obstacles et hunter, ont fait leur rentrée au centre équestre de Mâcon-Chaintré, en Saône-et-Loire. « Pour créer un centre de formation, il faut passer par un certain nombre d’étapes obligatoires, explique Jean-Philippe Lachaize, directeur de l’Établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole (Eplefpa) de Davayé. Des étapes complexes à mener à terme dans un délai restreint, sachant que l’une des échéances de ce centre, base arrière des Jeux olympiques, est en 2024 ». Pour éviter un montage administratif complexe et de lourdes démarches, le maire de la ville de Mâcon, Jean-Patrick Courtois, a donc sollicité le soutien de l’Eplefpa de Davayé pour qu’il puisse servir de support administratif à cette formation. « Et c’est ce que nous avons fait », se félicite Jean-Philippe Lachaize. Ce diplôme a pour objectif de former des personnes qui seront elles-mêmes entraîneurs d’équitation de haut, voire de très haut niveau. « C’est le label essentiel pour pouvoir être entraîneur avec un niveau Bac + 2 » précise le directeur de Davayé. Pour accéder à cette formation, il faut, au minimum, le bac et un niveau équestre pointu, avec des tests de sélection à l’entrée qui permettront d’évaluer le niveau du cavalier pour qu’il puisse ensuite atteindre ce niveau d’excellence. Le centre dispose d’une équipe pédagogique très compétitive, de gens renommés qui ont mis en place cette formation en lien avec la directrice du CFPPA, Cécile Neihouser. La formation compte actuellement huit apprentis et deux stagiaires, mais elle dispose d’un agrément pour 16 élèves.

Des travaux nécessaires

À l’issue des 700 heures de formation, soit une année scolaire, ces personnes seront diplômées. Si la formation est d’ores et déjà lancée, l’infrastructure nécessite des travaux pour atteindre ses objectifs de base arrière des Jeux olympiques. Avant l’été, des travaux d’aménagement de la cuisine du restaurant, située au-dessus du manège, devront être réalisés. Le centre prévoit également de créer 200 box supplémentaires, mais aussi de construire un bâtiment pour le jury et un autre pour stocker du matériel. Cette nouvelle formation avait été présentée à la rentrée par la ville de Mâcon, qui a notamment acheté des chevaux mis à disposition des élèves. « Nous l’avons voulu ainsi pour permettre à tout un chacun et chacune d’accéder à cette formation, quand bien même la personne n’a pas de cheval », avait alors précisé Jean-Patrick Courtois. Si le projet a été élaboré conjointement par le lycée Lucie Aubrac de Davayé et son CFPPA, qui loue les installations, la ville de Mâcon, Mâconnais Beaujolais Agglomération et l’association Mâcon-Chaintré Événement en sont également partenaires. « C’est dans l’intérêt de la commune et de l’agglomération. C’était aussi l’occasion d’étoffer un peu plus l’offre de formation dans le Mâconnais, sachant que l’agglomération à la compétence pour s’occuper d’enseignement supérieur, précise Jean-Philippe Lachaize qui en profite pour rebondir sur un autre sujet : c’est intéressant pour nous de développer un secteur professionnel différent, supplémentaire, mais aussi de répondre à une attente locale qui permette de contribuer au développement d’autres politiques publiques. Cela fait écho à un autre dossier qui concerne la baisse du marché des demandeurs d’emploi du Conseil régional et qui entraîne une vraie difficulté financière sur le CFPPA ».