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Apprendre à connaître les métiers du vivant

Chloé Monget
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Le 10 mars dernier, le lycée de Challuy organisait une journée de découverte des métiers du vivant auprès des collégiens de Saint-Benin-d'Azy, Corbigny et Cosne-Cours-sur-Loire. 

Apprendre à connaître les métiers du vivant
Guillaume Bouché ( à droite) a animé la pesée des agneaux pendant la journée.

« Nous avons répondu à un appel à projet du Conseil régional en 2021, et cette journée est le résultat de cet engagement. Il nous paraissait indispensable de communiquer sur tous les métiers du vivant (service à la personne, environnement, agriculture, etc.) afin que les jeunes puissent les découvrir de manière pratique et ludique » explique Jean-Marie Baillard, directeur d’Eplefpa Nevers-Cosne-Plagny. Au total, une dizaine d’ateliers étaient proposés : dessins paysagers, désherbage mécanique, pesées d’agneaux, œnologie, gestion forestière, ou encore analyses bactériologiques ou physico-chimiques. Tous étaient animés par les professeurs ainsi que par les élèves.

Montrer le changement

« C’est une belle opportunité de mettre en lumière de manière intergénérationnelle que tous ces métiers dits du vivant ont évolué car ils sont aujourd’hui dynamiques et pointus » pointe Pierre Poussin, animateur et professeur de physique-chimie, avant d’ajouter : « Il faut leur montrer qu’il y a une diversité et que ces métiers sont très porteurs d’emplois ; ils ont un avenir dans le monde d’aujourd’hui tout en valorisant ceux qui les font ». Pour son atelier, des élèves de seconde générale ont encadré les collégiens.

Réussir

De son côté, Emmanuel Lacouture, professeur paysagiste, souligne : « Nos métiers sont simples pour peu qu’on s’y intéresse un minimum. Il y a de nombreuses techniques qui existent pour surmonter certains obstacles. Cette journée est une belle opportunité pour faire découvrir tout cela aux jeunes, qui parfois manquent de confiance en eux ».

Ancrés dans le réel

Pour Guillaume Bouché, directeur de l’exploitation agricole de Challuy et animateur pour l’occasion sur la pesée des agneaux : « les jeunes ont souvent beaucoup d’idées sur ce que sont les métiers du vivant, mais ils ne savent pas réellement ce qu’ils sont. Je pense que cet événement est l’occasion de remettre un ancrage de tout ceci dans la réalité avec des exemples concrets. D’ailleurs, les EPL de la Nièvre permettent de faire cela au quotidien ». Il conclut : « Enfin, si l’on veut espérer conserver des agriculteurs dans 10 ou 15 ans, il faut faire connaître les formations pour ce métier dès le plus jeune âge. Il faut lui donner la visibilité qu’il mérite et surtout donner envie aux enfants de le faire fièrement ».

Une méconnaissance à travailler
Yoann Marin, conseiller grandes cultures à la Chambre d'agriculture de la Nièvre, a exposé les diverses plantes cultivées.

Une méconnaissance à travailler

Noémie Sansoit, animatrice territoriale et coordinatrice agriculture biologique à la Chambre d’agriculture de la Nièvre insiste : « Il est indispensable d’expliquer nos métiers pour insuffler des vocations. C’est la première fois qu’une telle opération est faite avec les collèges et je pense que c’est nécessaire de réaliser se type d’événement pour leur montrer tout ce qui est possible de faire quand on parle de métiers du vivant. Il y a une véritable méconnaissance de toutes les professions incluses dans cet intitulé et aussi une méconnaissance des pratiques réelles qui en découlent, qu’elles soient agricoles, viticoles ou scientifiques ». Luciana C., 14 ans, et participant à la journée organisée à Challuy rebondit : « cette opération permet de mettre en avant toutes les perspectives d’avenir qui s’offre à nous. Bien que je n’aie pas encore décidé ce que je voulais faire plus tard, cela me donne des idées et surtout des pistes dans mon orientation ; c’est très agréable de pouvoir avoir des exemples concrets de ce que sont ces métiers ».