Ils vont donner leur sang

Et si nous sauvions des vies ensemble ? L'affiche qui circule un peu partout depuis plusieurs jours à la Maison de l'agriculture a su retenir l'attention des salariés des OPA : 78 d'entre eux se sont fait connaître et se disent prêts à participer à une collecte de sang. « Le sondage a également été réalisé à Agronov et Inrae. C'est un très bon résultat. Pour ne rien vous cacher, je n'en attendais pas autant ! », confie Amélie Castellano, secrétaire-comptable chez les Jeunes agriculteurs de Côte-d'Or, qui a mené l'enquête en compagnie d'Agathe Chevalier, chargée de mission filière ovine à la Chambre régionale d'agriculture. La jeune femme de 31 ans préside l'association du don du sang de Maxilly/Pontailler et prend le sujet très à cœur : « mes parents font partie des adhérents et j'ai été embarquée dans cette aventure en 2022, sachant que je ne vois plus la vie de la même façon depuis que j'ai des enfants. Nous organisons quatre ou cinq collectes mobiles par an dans notre canton. Nous avons coutume de le dire : un don représente trois vies sauvées, ce n'est pas rien ! ».

Une date bientôt communiquée

Un sondage préalable était nécessaire : « l'Établissement français du sang (EFS) se déplace pour un minimum de 50 dons, nous sommes donc largement au-dessus. Même celles et ceux qui n'ont pas encore pris contact avec nous pourront venir, y compris les agriculteurs qui seront là le jour J ! Une date sera prochainement communiquée. La collecte ne devrait pas être organisée tout de suite, mais nous espérons qu'elle le soit avant la fin de l'année ». Amélie Castellano remercie d'avance les OPA qui laisseront leurs salariés aller donner leur sang durant leur temps de travail : « il ne sera pas possible de passer tout le monde à la pause du déjeuner… De plus, donner son sang demande quand même un certain temps entre le questionnaire à remplir, le don en lui-même puis une pause-collation ». La secrétaire comptable informe qu'un médecin est systématiquement présent lors d'une collecte : « le questionnaire permet de savoir s'il est possible de donner son sang ou non. Généralement tout le monde peut participer, il y a juste certains médicaments qui peuvent parfois poser problème ». La présidente d’association rappelle que la France manque de sang : « il n'y a pas assez de donneurs, c'est pourquoi nous tentons d'inverser la tendance à notre petite échelle. Beaucoup de personnes travaillent ici à Bretenière : c'était l’occasion d’organiser un évènement. Hormis les collectes mobiles organisées sur tout le territoire, il est possible d'aller faire un don à la maison du sang à Dijon, près du CHU. Dans notre pays, il manque notamment du plasma, qui permet de fabriquer certains médicaments. Nous sommes obligés d'en importer d’Amérique, là où les dons sont rémunérés, c'est dommage ».