Syndicalisme
Une invitation à accepter

AG
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Jacques de Loisy espère la présence d’un maximum d’agriculteurs à l’assemblée de la FDSEA, le 17 mai à Venarey-les Laumes.

Une invitation à accepter
Le responsable côte-d'orien annonce la venue des administrations, des élus et du préfet pour parler de la restauration collective.

Les « batailles » sont nombreuses et quasi quotidiennes à la FDSEA. Celles-ci s’invitent même à l’assemblée générale du syndicat, qui se tient vendredi 17 mai après-midi à Venarey. « Ce rendez-vous sera de bonne tenue, mais nous souhaitons qu’un maximum d’agriculteurs soient présents pour faire valoir nos positions en présence des administrations, des élus et du préfet », insiste Jacques de Loisy. Une table ronde se dédiera à l’approvisionnement local et bio en restauration collective : « il nous faut consommer local, puisque nous ne voulons pas importer ce que nous ne pouvons pas produire… C’est aux collectivités, au sens large, de montrer l’exemple ! La commande publique, c’est une décision politique ! Je pense aux cantines, avec l’alimentation de nos enfants, mais pas seulement… Le budget alimentaire est un vrai sujet. Nous verrons, tous ensemble, ce qui mérite d’être amélioré dans notre département… », poursuit l’exploitant agricole de Hauteville-lès-Dijon. Berty Robert, rédacteur en chef de Terres de Bourgogne, animera cette table ronde, à laquelle participeront notamment Hervé Lapie (secrétaire général de la FNSEA), Marie-Claire Bonnet-Valet (présidente de la Communauté de communes de Cap-Val-de-Saône) et Anne-Catherine Loisier (sénatrice de Côte-d’Or). Samuel Bulot, secrétaire général de la FDSEA, attend beaucoup de ces échanges : « Les manifestations du début d’année ont permis de faire évoluer certaines mentalités, il faut manger français ! Il y a déjà de bonnes initiatives sur le terrain mais il faut aller bien plus loin. Nous ne devons rien lâcher au moment où nous parlons de ce projet de loi d’orientation agricole… Personnellement, j’attends beaucoup des collectivités locales : leur rôle est très important, elles doivent montrer l’exemple et n’ont pas le droit d’être déconnectées de la réalité ! ».

Ça bouge et ça avance

L’actualité des derniers mois sera bien sûr à l’ordre du jour. Jacques de Loisy rappelle à ce titre que le travail de fond réalisé par la FDSEA et les JA commence à porter ses fruits : « chaque semaine, nous obtenons des petites choses qui, mises bout à bout, deviennent de véritables avancées qui finissent par concerner tout ou partie des exploitations de la Côte-d’Or ! Je le redis ici : les exploitants méritent une meilleure rémunération. Récemment, la donne vient aussi de changer au niveau européen, avec le Parlement qui a donné son feu vert pour la simplification de la Pac. L’obligation de jachères a été supprimée, les règles encadrant la rotation des cultures seront assouplies et les contrôles vont être allégés. Nous prenons acte de ces décisions qui vont dans le sens de nos revendications ». Rien n’est toutefois « terminé », comme l’ajoute le président de la FDSEA : « les efforts doivent se poursuivre. Nous faisons régulièrement des points d’avancées avec les parlementaires. Il y a quelques jours, nous leur avons remis une centaine d’amendements concernant la future loi d’orientation. Des travaux dédiés à Écophyto prendront très vite le relais ». « Tout ne se fait pas en un jour », enchaîne Jacques de Loisy : « toutes les batailles sont longues car sur chaque sujet, il y a toujours des écolos et l’administration en embuscade. Il faut du temps pour faire reculer certaines idées préconçues, les faire valider puis modifier les lois et décrets au plus haut rang ».