Jeux Olympiques
Dans les sillons des plus grands
Jules Pommery, 22 ans, est en lice pour être sélectionné aux Jeux Olympiques 2024, dans la catégorie saut en longueur. Fils d'exploitant, il voit le sport et l'agriculture comme deux mondes similaires.
« Je fais de l’athlétisme depuis mes 6 ans, et je suis en haut niveau pour le saut en longueur depuis environ 4 ans » détaille Jules Pommery, 22 ans, qui attend avec impatience les sélections pour les Jeux Olympiques 2024. « Il faut être dans les 32 meilleurs mondiaux, et je suis 18e dans ma catégorie, et 1er Français au niveau national, j’ai donc bon espoir – évidemment sans m’avancer trop car on ne sait pas ce qui peut se passer d’ici là ». Sage, Jules est nivernais et fils d’agriculteur. Si pour lui les JO sont la consécration internationale d’un travail de longue haleine, il n’en oublie pas ses racines.
Les jumeaux
« Mes parents ont respecté le choix de ma passion qui est le sport et ne m’ont pas mis de pression pour reprendre la ferme familiale ce qui est tout à leur honneur de m’avoir laissé cette liberté. De plus, même si j’appréciais aider mon père pour le pansage des animaux, je ne me voyais pas faire ça au quotidien. Comme pour le sport, on ne s’engage pas dans l’élevage sans une ardeur pour cette profession ». Outre ce point commun, Jules en lie d’autres entre ces deux mondes : « dans les deux cas, pour avoir un résultat, il faut s’investir au quotidien. On ne peut pas tricher car sans un engagement intelligent et assidu, il n’y a pas de retombées. De plus, je pense que les deux professions doivent composer avec les imprévus (blessures, climats, annulation d’événement, etc.), ce qui n’est pas toujours simple ». Plus « citadin », il n’oublie pas pour autant sa Nièvre.
Authentique
« C’est la 16e licence que j’ai au club d’athlétisme de Guérigny, et je suis fier de porter leur maillot dès que je le peux. Même si je vis aujourd’hui à Paris, je rentre dans la Nièvre dès que l’occasion se présente. On y est tranquille et l’on peut être soi-même sans crainte ; ce que je chéris beaucoup. Certes la sincérité des Nivernais peut étonner ou dérouter, mais je pense que c’est ce qui fait la singularité du département. Il faut être heureux d’en être issu et c’est une immense joie que de la représenter – en plus de la France – aux JO, si je suis sélectionné. J’ai d’ailleurs hâte de pouvoir, durant cet événement majeur, rencontrer des sportifs d’autres disciplines afin d’échanger sur nos parcours ». Jules se prépare donc pour les sélections qui auront lieu en juillet 2023 puis en début d’année 2024.
