Destruction de couverts végétaux
Dix outils en démonstration
La Chambre d’agriculture avec ses groupes d’agriculteurs (GDA et Dephy) et la fédération départementale des Cuma organisaient une démonstration de matériels destinés à détruire les couverts, le 17 novembre entre Varzy et Fly.
Outre le cadre de la Directive Nitrates, les intérêts agronomiques des couverts végétaux en font presque un incontournable afin d’éviter de laisser le sol nu. Leur destruction, notamment dans un contexte de tension autour de l’avenir du glyphosate, amène des questions sur l’efficacité des outils mécaniques. Dans ce cadre, la Chambre d’agriculture de la Nièvre et la fédération départementale des Cuma proposaient une démonstration de matériels dédiés à celle-ci, le 17 novembre sur une parcelle entre Varzy et Fly du Gaec Detable.
S’informer
Au total 10 outils ont été présentés : Maxicut (rouleau Dalbo), Roll krop (rouleau Actisol), Top-Cutter Twin (rouleau HE-VA), TGA 430 (scalpeur Treffler), Finer SL (scalpeur Horsch), Stell’air (mulcheur Actisol), Compil (déchaumeur Duro France), Fraise rotative bio (rotavator Valentini), Glypho-mulch (Eco Mulch), Mini NH 9+1 (charrue déchaumeuse Ovlac). Guillaume L., exploitant, souligne : « je salue la bonne mobilisation des constructeurs et aussi des agriculteurs qui prouvent, par leur présence, qu’ils cherchent à faire évoluer leurs pratiques, notamment dans la réduction de l’utilisation du glyphosate. Pour ma part, je suis venu aujourd’hui, car on peut voir différentes techniques en situation réelle au même endroit ; très pratique pour comparer et se faire son propre avis ».
Investir
Nombreux étaient les exploitants ayant fait le déplacement pour l’occasion, même si ces techniques n’étaient pas une découverte pour certains, comme Michaël François exploitant à Courcelles : « nous avons déjà évoqué ces techniques avec le GDA Bourgogne Nivernaise et dans mon canton nous faisons tous un peu de couverts, mais là c’était l’occasion de voir les modalités de destruction dans des conditions différentes ». Malgré son enthousiasme, et son envie de continuer à avoir une destruction performante, Michaël François insiste : « Nous verrons si nous mettrons en place l’un de ces appareils, car le plus grand frein à son instauration est le coût de l’investissement qui n’est pas anodin, surtout dans un contexte incertain ; faire un investissement de ce type se réfléchit ». La Chambre d’agriculture remercie fortement les agriculteurs qui se sont mobilisés pour l’accueil de la journée et le prêt de matériel.
